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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Après le « Guide », pour qui sonne le glas ?

« Kadhafi est parti, à ton tour Bachar », twitte un internaute au lendemain de la mort de l’ex-dirigeant libyen, premier leader tué depuis le début du printemps arabe. Pour la blogosphère, les médias et les militants arabes, la fin de Kadhafi sonne le glas des tyrans de la région. Les réseaux sociaux s’emballaient hier pour prédire, parfois sans ménagement, la fin proche de régimes oppresseurs qui luttent encore pour leur survie. « Kadhafi a qualifié son peuple de rats, il a fini sa vie dans un trou comme un rat. Tyrans, tirez-en une leçon (...). Votre fin est inéluctable », souligne un autre internaute sur Twitter.
Encore sous le choc des images – inimaginables il y a quelques mois – de Kadhafi sanguinolent, les internautes se déchaînent tout particulièrement contre les présidents syrien et yéménite, Bachar el-Assad et Ali Abdallah Saleh, toujours au pouvoir après des mois de révoltes réprimées dans le sang. « Ben Ali s’est enfui, Moubarak est en procès, Kadhafi a été tué. Plus le tyran résiste, plus son châtiment est horrible, relève l’un d’entre eux. Il semble que Bachar sera crucifié au centre de Damas. » Certains ne peuvent s’empêcher d’ironiser : « Après la mort de Kadhafi, la Syrie et le Yémen en finale ; mabrouk ! » « Kadhafi en enfer, Bachar prépare-toi », affirme lawyer_aj sur Twitter. Selon @Noufita5, « les habitants de Homs portent le drapeau libyen et crient Kadhafi, c’est fini, Bachar, c’est ton tour ». « Habitants du Yémen et de Syrie, j’espère que Bachar et Saleh tomberont entre vos mains », renchérit Motamayez.
En Syrie, des militants ont salué hier la « grande victoire » de la révolution libyenne. « Il n’y a pas de marche arrière face à la volonté de liberté », ont écrit les Comités locaux de coordination, qui chapeautent la contestation sur le terrain. Et les militants syriens ont consacré leurs désormais traditionnelles manifestations anti-Assad du vendredi à un hommage au peuple libyen. « Ton tour est venu, Docteur (Assad) », ont écrit les contestataires. Sur leur page Facebook, les contestataires syriens s’adressent à leur président en lui demandant : « Est-ce-que tu vas fuir comme Kadhafi et ton peuple te poursuivra de maison en maison ? » À Sanaa, des dizaines de milliers de Yéménites ont manifesté en demandant au président Saleh de tirer les leçons de la mort de Kadhafi. « Toute dictature a une fin », « Ali, ton tour est arrivé avec celui de Bachar », ont scandé les manifestants. « Saleh, as-tu bien dormi hier ? » demande Falihalhajri à l’adresse du président yéménite.
Du Caire à Rabat, la presse arabe n’est pas en reste, soulignant l’ironie du sort des dictateurs autrefois tout-puissants et écrasés par le raz-de-marée du printemps arabe. Les analystes estiment, eux aussi, que la fin de Kadhafi va donner un élan aux révoltes, en particulier en Syrie. « Le message est que la répression du peuple avec une main de fer ne mène à rien », estime Hilal Kashan, professeur de sciences politiques à l’Université américaine de Beyrouth. Mais pour lui, les dictateurs « sont déconnectés de la réalité. Ils pensent qu’ils sont différents et qu’ils vont survivre. Ils avaient dit : ceci n’est pas l’Égypte, ceci n’est pas la Tunisie. Mais en fin de compte, ils sont tous les mêmes ».
(Source : AFP)
« Kadhafi est parti, à ton tour Bachar », twitte un internaute au lendemain de la mort de l’ex-dirigeant libyen, premier leader tué depuis le début du printemps arabe. Pour la blogosphère, les médias et les militants arabes, la fin de Kadhafi sonne le glas des tyrans de la région. Les réseaux sociaux s’emballaient hier pour prédire, parfois sans ménagement, la fin proche de...
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