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Moyen Orient et Monde - Syrie

Ban Ki-moon hausse le ton contre le régime Assad

De plus en plus d’attaques entre militaires dissidents et unités loyalistes ; au moins 21 personnes tuées à Homs.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a haussé le ton vis-à-vis du président syrien Bachar el-Assad, lui demandant instamment « de stopper ces tueries, qui sont inacceptables, avant qu’il ne soit trop tard », jugeant « totalement inacceptable que 3 000 civils aient été tués en Syrie » depuis le début le 15 mars de la contestation populaire contre le régime. « La Syrie répond qu’il y a plus de morts dans les rangs des forces de sécurité que chez les civils, il n’empêche, ces tueries doivent cesser, et je lui demande avec insistance d’engager une action urgente en ce sens », a-t-il martelé.
Rappelons que la veille, la Ligue arabe avait appelé, à l’issue d’une réunion ministérielle extraordinaire, à la tenue d’une « conférence de dialogue national » d’ici à 15 jours au Caire entre le gouvernement syrien et l’opposition pour « réaliser les aspirations légitimes du peuple syrien et le changement souhaité, mettre fin à la violence et éviter une intervention étrangère ». Une commission ministérielle a été chargée des contacts avec Damas et devra remettre le plus rapidement possible à la Ligue un rapport détaillé sur la situation dans le pays et des propositions d’action.
À Paris, le Quai d’Orsay s’est félicité de l’initiative de la Ligue, l’appelant à prendre « les décisions courageuses qui s’imposent pour accroître la pression sur les autorités syriennes en vue de mettre un terme à la répression sanglante et de favoriser la transition politique ».
Il a d’autre part estimé « dénuées de la moindre crédibilité » les annonces samedi sur la formation d’un comité pour élaborer un projet de nouvelle Constitution « alors que le régime syrien continue quotidiennement à tuer, emprisonner et torturer ».
Sur le terrain, l’armée, qui mène les opérations de répression pour mater la révolte, a perdu onze de ses membres. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), dix soldats et un officier ont été tués dans des affrontements et un attentat dans le centre et le nord-ouest du pays. « Des combats ont opposé aujourd’hui (lundi) l’armée et la sécurité à des hommes armés, qui pourraient être des déserteurs, au point de contrôle de Sawameah près de la ville de Qousseir, dans la région de Homs, causant la mort de sept soldats et des blessures à d’autres », a affirmé l’OSDH, basé en Grande-Bretagne.
Dans la région d’Idleb, « des éléments armés, vraisemblablement des déserteurs, ont fait exploser à distance une bombe au passage d’un véhicule de l’armée près de la localité de Ehsem, causant la mort d’un officier et de trois soldats alors que d’autres ont été blessés », a également indiqué le président de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.
D’autre part, à Homs, 21 personnes, parmi lesquelles des civils et des policiers, ont été tuées lors d’opérations de l’armée et des forces de sécurité, toujours selon un communiqué de l’OSDH. Al-Arabiya a rapporté dans la soirée que des hélicoptères de l’armée régulière mitraillaient la ville.
Trois autres civils ont par ailleurs été tués par balles, notamment un dans la région d’Idleb et deux autres, dont un adolescent de 13 ans, à Hama, selon cette ONG.
Les comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la mobilisation sur le terrain, ont de leur côté affirmé que les forces de sécurité avaient « récemment intensifié leur campagne contre les médecins, les hôpitaux et les cliniques privées soupçonnés de soigner les personnes blessées dans les manifestations » sans en informer les services de sécurité. Des circulaires émises par ces services exigent la notification immédiate de l’arrivée d’un blessé par le médecin traitant, ce qui signifie son arrestation, indépendamment de la gravité de ses blessures, ont précisé les LCC. Selon le Centre de documentation des violations des droits de l’homme en Syrie, environ 250 médecins et pharmaciens ont été arrêtés depuis le début du mouvement de protestation le 15 mars, dont 25 au cours des dernières semaines.
Malgré tout, une manifestation anti-Assad et contre l’initiative de la Ligue arabe a eu lieu dans le Hauran.

 

(Source : agences et rédaction)

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a haussé le ton vis-à-vis du président syrien Bachar el-Assad, lui demandant instamment « de stopper ces tueries, qui sont inacceptables, avant qu’il ne soit trop tard », jugeant « totalement inacceptable que 3 000 civils aient été tués en Syrie » depuis le début le 15 mars de la contestation populaire contre le...

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