Syrie: tirs contre des funérailles d'un militant de l'OSDH

Les forces de sécurité syriennes ont tiré dimanche sur les participants aux funérailles d'un militant de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), à Deir Ezzor (est), a rapporté cette ONG.
"Des forces de sécurité syriennes ont tiré à balles réelles sur les participants aux funérailles de Zied al-Obeidi qui ont rassemblé quelque 7.000 personnes et se sont transformées en manifestations appelant à la chute du régime", a dit l'OSDH, sans faire état dans l'immédiat de victime.
Ziad al-Obeidi, 42 ans, a été tué samedi matin alors qu'il était pourchassé par les services de sécurité à Deir Ezzor, a indiqué l'OSDH, basé au Royaume-Uni. Il était un des militants de l'OSDH les plus en vue à Deir Ezzor et un des militants de la révolution syrienne, avait indiqué samedi l'ONG précisant qu'il vivait caché depuis l'entrée en août des forces armées étaient dans la ville.

Parallèlement, les forces de sécurité procédaient à des perquisitions et des arrestations dans la province de Homs (centre) et dans la région de Damas, où 19 personnes ont été arrêtées à Dhmeir, selon l'OSDH.

Par ailleurs, les autorités syriennes ont accepté de libérer sous caution l'opposant Mazen Oudaï, détenu depuis le 11 mai, a annoncé dimanche son avocat Michel Chammas à l'AFP. "La cour criminelle de Damas a décidé dimanche de libérer Mazen Oudaï, dirigeant du Parti démocratique du peuple (une formation politique non autorisée, ndlr) en échange d'une caution fixée à 30.000 lires syriennes (600 dollars). Il sera ensuite jugé pour atteinte à image de l'Etat", a déclaré Me Chammas.

Samedi, le président syrien Bachar el-Assad a émis un décret annonçant la formation d'un comité ad hoc pour élaborer un projet de nouvelle Constitution pour le pays.
L'élaboration d'une nouvelle Constitution était l'une des principales revendications du mouvement de contestation lancé le 15 mars --dont la répression a fait plus de 3.000 morts parmi les civils selon l'ONU-- mais les opposants ont ensuite exigé le départ du président syrien.
Les militants pro-démocratie réclament outre la chute du régime, des élections libres et l'annulation de la suprématie du parti Baas qui gouverne le pays depuis plus de 40 ans.