L'UE s'apprête à sanctionner une banque syrienne et 29 Iraniens

L'UE s'apprête à sanctionner une banque commerciale syrienne et 29 Iraniens en raison des violations des droits de l'Homme et de la répression des mouvements d'opposition dans ces pays, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.
De nouvelles sanctions sont en préparation contre une banque commerciale syrienne et devraient être entrer en vigueur vers la fin de la semaine prochaine, ont précisé des diplomates européens à l'AFP.
Il ne s'agit pas de la banque centrale syrienne, ont précisé des sources diplomatiques.

Mercredi, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle avait déjà annoncé que l'Union européenne préparait une 8ème série de sanctions "afin d'augmenter la pression sur le régime du président Bachar el-Assad".

Ces sanctions interviennent après le double veto de la Chine et de la Russie à voter une résolution du conseil de sécurité l'ONU menaçant Damas de "mesures ciblées" pour la répression sanglante des manifestations.
L'UE a déjà décrété au fil des mois dernier un embargo sur les fournitures d'armes, un embargo sur les livraisons de pétrole, ainsi qu'une interdiction de tous nouveaux investissements dans le secteur pétrolier ainsi que la fourniture au pays de pièces et billets de banques. Plusieurs membres du régime, dont Bachar el-Assad lui-même, sont par ailleurs interdits de visa dans l'UE et frappés de gel d'avoirs.
L'impulsion politique pour ces nouvelles sanctions pourrait être donnée lors d'une réunion prévue lundi à Luxembourg des ministres européens des Affaires étrangères, a précisé un diplomate européen de haut rang.
A Luxembourg, les ministres européens devraient par ailleurs entériner une nouvelle série de sanctions à l'encontre d'auteurs présumés d'atteintes aux droits de l'Homme en Iran, ont indiqué des sources diplomatiques.
En mars, l'UE avait placé 32 personnes, dont des juges et des procureurs iraniens, sur la liste des personnes privées de visa et dont les avoirs sont gelés en raison des violations des droits de l'Homme en Iran. Un accord préliminaire a été trouvé jeudi entre les représentants des 27 Etats membres de l'UE à Bruxelles pour ajouter 29 noms supplémentaires à cette liste, ont précisé des diplomates.
Lundi, les ministres européens devraient également condamner le recours fréquent à la peine de mort en Iran.