"Nous ne quitterons pas la Méditerranée. Il y a des zones que nous avions déjà identifiées auparavant", a affirmé M. Yildiz, cité par l'agence de presse Anatolie. "Nous pouvons déplacer le poids (de l'exploration de gaz et de pétrole) depuis la mer Noire vers la Méditerranée", a-t-il ajouté.
Divisé entre le Nord sous contrôle turc et le Sud sous influence grecque, l’espace maritime chypriote est le terrain d’un conflit depuis qu’Israël, la Turquie et Chypre (sud) ont des vues sur de probables ressources gazières.
La Turquie réclame que les deux communautés de l’île s'entendent avant d’engager la prospection commune du plateau.
Le conflit gazier s'est envenimé au large de l'île divisée de la Méditerranée avec l'annonce par la Turquie que son navire de prospection Piri Reis travaille, sous escorte militaire, dans une zone "proche" des points de forage chypriote-grecs.
M. Yildiz a précisé que la Turquie ne lancerait pas de forages si l'exploration donnait des résultats négatifs dans la zone actuelle des recherches.
Lors d'une conférence de presse à Ankara, Hüseyin Özgürgün, le chef de la diplomatie de la République turque de Chypre Nord (RTCN), reconnue uniquement par la Turquie, avec laquelle elle a signé un accord de prospection, a affirmé la détermination de son gouvernement à poursuivre la prospection.
"Le Piri Reis peut mener des recherches où bon lui semble, il peut s'installer face à un navirze chypriote grec, peut-être l'a-t-il fait. Si les Chypriotes grecs ont des objections aux activités turques de recherche de gaz, nous ne ferons pas marche arrière mais aucune réaction ne nous est parvenue jusque là", a-t-il dit.
"Une autorisation sans limite de temps a été donnée à (la compagnie pétrolière turque) TPAO, mais si elle trouve du pétrole une nouvelle autorisation sera nécessaire", a poursuivi M. Özgürgün. "Si les Chypriotes grecs trouvent du pétrole et essaient de nous empêcher de mener nos activités, nous aussi nous finirons par en trouver".
L'Union européenne a appelé Ankara à la retenue et les Etats-Unis ont dit soutenir le droit de Chypre aux explorations énergétiques.
Chypre est divisée depuis l'invasion du nord de l'île par l'armée turque en 1974 en réaction à une tentative de coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes et visant au rattachement de l'île à la Grèce.
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