Egypte: un membre d'une cellule du Hezbollah évadé de prison à nouveau arrêté

Les services de sécurité égyptiens ont de nouveau arrêté lundi un homme soupçonné d'espionnage pour le compte du Hezbollah qui s'était échappé de prison au cours du soulèvement en janvier dernier, a indiqué l'agence de presse égyptienne Mena.
Hassan al-Manakhly, membre d'une cellule du Hezbollah composée de 22 membres, a été arrêté après être apparu dans une émission en direct dimanche soir au Caire, a précisé l'agence. Il purgeait une peine de 10 ans de prison pour espionnage au profit du Hezbollah et "planification d'attaques terroristes en Egypte".
Les autorités égyptiennes ont annoncé le 3 février que les 22 membres de la cellule s'étaient échappés d'une prison pendant le soulèvement qui a provoqué la chute du président Hosni Moubarak.
Le Hezbollah, dont les relations avec le Caire sont tendues depuis des décennies, a félicité les Egyptiens pour leur "victoire historique" après la chute du président Moubarak, chassé par la rue. Le mouvement chiite, soutenu par Damas et Téhéran, est opposé au traité de paix conclu entre l'Egypte et Israël en 1979. Il avait déclenché la fureur de M. Moubarak en l'accusant de complicité avec Israël pendant l'offensive israélienne contre la bande de Gaza fin 2008.
En 2010, 26 personnes ont été condamnées en Egypte, dont quatre par contumace, pour avoir fomenté des attentats dans le pays pour le compte du Hezbollah, des décisions perçues comme une vengeance après les critiques visant M. Moubarak.
Ces arrestations avaient tendu les relations entre l'Egypte, largement sunnite, et l'Iran chiite, le Caire accusant Téhéran d'utiliser le mouvement libanais comme tête de pont en Egypte.