Les animateurs du mouvement de contestation sociale en Israël ont jugé mardi insuffisant un programme de réformes présenté par une commission gouvernementale. "M. le Premier ministre, vous avez un mois pour annoncer des solutions réelles et sérieuses", a affirmé dans un communiqué l'égérie du mouvement, Dafni Leef. "Le 29 octobre, à la veille de la reprise de la session de la Knesset (Parlement, NDLR), il y aura une nouvelle manifestation monstre", a-t-elle prévenu.
La commission dirigée par l'économiste Manuel Trajtenberg a remis lundi son rapport à M. Netanyahu. Elle recommande d'augmenter les taxes sur le capital et les sociétés et de réduire les impôts pour les plus modestes, ce qui impliquerait des coupes de 2,5 milliards de shekels (500 millions d'euros) dans le budget de la Défense. "Nous procéderons à des arbitrages dans le cadre du budget", a indiqué le Premier ministre.
"Le gouvernement doit songer non pas uniquement à la croissance mais au partage des fruits de la croissance", a plaidé M. Trajtenberg, qui évalue le coût de ses propositions à 30 milliards de shekels (6 milliards d'euros) sur cinq ans.
Des centaines de milliers d'Israéliens sont descendus dans la rue cet été pour dénoncer le coût de la vie et les disparités sociales. Le mouvement a éclaté quand des jeunes des classes moyennes ont dressé des tentes dans les grandes villes pour protester contre les prix prohibitifs des loyers.
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