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Bahreïn : 10 et 3 ans de prison pour des leaders syndicalistes chiites

Un tribunal d'exception bahreïni a condamné dimanche des responsables chiites pour leur rôle dans la révolte contre le régime en février/mars, notamment le président du syndicat des enseignants et son adjoint à 10 et 3 ans de prison, rapporte l'agence officielle BNA.

Mahdi Abou Deib et Jalila el-Salman ont été condamnés par la cour de sûreté nationale pour avoir "appelé dans des communiqués syndicaux à renverser le régime par la force" et pour avoir "propagé la haine contre le régime et répandu de fausses nouvelles", selon BNA. Les deux responsables ont utilisé le syndicat pour "lancer des actions considérées comme criminelles, comme appeler les enseignants à des sit-in, faire obstruction à l'enseignement, manifester près des écoles (...) et appeler les parents à ne pas envoyer leurs enfants à l'école".

Ce verdict tombe au lendemain des élections législatives partielles boycottées par l'opposition chiite, pour pourvoir les sièges de 18 députés chiites qui avaient démissionné pour protester contre la répression du vaste mouvement de contestation.

Le tribunal spécial, établi lors de la répression du mouvement de contestation de février/mars, a prononcé d'autres condamnations contre des chiites en lien avec la révolte. Dans l'une des affaires jugées, six hommes ont été condamnés à 15 ans de prison et deux autres à 10 ans pour avoir coupé la langue d'un muezzin asiatique. Beaucoup d'immigrés asiatiques ont dénoncé des attaques de la part de chiites, majoritaires à Bahreïn, qui accusent la dynastie sunnite de naturaliser des asiatiques sunnites pour modifier l'équilibre démographiques du royaume.

Selon les autorités, 405 prisonniers ont été traduits devant les tribunaux d'exception, et 312 ont été libérés. La répression des manifestations a fait 24 morts selon Manama et quatre manifestants sont morts en détention.

Un tribunal d'exception bahreïni a condamné dimanche des responsables chiites pour leur rôle dans la révolte contre le régime en février/mars, notamment le président du syndicat des enseignants et son adjoint à 10 et 3 ans de prison, rapporte l'agence officielle BNA.
Mahdi Abou Deib et Jalila el-Salman ont été condamnés par la cour de sûreté nationale pour avoir "appelé dans des...