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Culture - Cimaises

En route pour Thessalonique

Jusqu’au dimanche 2 octobre, Zico House présente les œuvres photographiques de huit artistes libanais à la veille de leur participation à la troisième Biennale d’art contemporain de Thessalonique.

Tanya Traboulsi capte les murs «personnalisés» par les miliciens dans leurs abris.

Rania Matar, Roy Samaha, Dalia Khamissy, Rayya Haddad, Tanya Traboulsi, George Haddad et Ayla Hibri sont les artistes sélectionnés par Rola Khayyat (qui présente elle-même trois œuvres) pour participer à cette manifestation intitulée BEYroute, qui s’inscrit dans le cadre du projet «Images itinérantes, carrefour de la culture grecque et arabe à travers les yeux d’artistes contemporains», organisée par le Musée macédonien d’art contemporain de Thessalonique (Grèce) dans le cadre de la 3e Biennale d’art contemporain de Thessalonique.
«“Images itinérantes” est un forum nomade qui rapproche l’Occident et l’Orient en recherchant les différents concepts d’“image”, les idéologies et les conditions géoculturelles qui les ont fait naître», précise la curatrice du volet libanais, Rola Khayyat.
«L’idée principale derrière ce projet est la signification évolutive et souvent contradictoire et les souvenirs associés à des images en fonction des idéologies et des contextes géopolitiques dans lesquels elles sont produites et circulent, ajoute-t-elle. Le projet est réalisé en deux phases. La première consiste en une série d’actions dans diverses villes/zones: Émirats arabes unis, Le Caire, Alexandrie, Palestine, Damas, Nicosie où des curateurs ont été désignés localement pour mener des ateliers, des expositions, des conférences ou des débats. Le résultat de ces activités et leur documentation sera présenté dans la seconde phase du projet, à Thessalonique.
Commentant son choix de curatrice, Khayyat indique que les œuvres des artistes sélectionnés illustrent la vie dans des conditions de guerre chronique.
Chaque artiste, selon ses propres sensibilités et moyens, donne à voir sa propre vision de la guerre, de ses images et de ses Mémoires.
Rania Matar présente des photographies de sa série «Vies ordinaires», où l’on voit des enfants courir sur les décombres de l’après-guerre (2006) ou une femme voilée sur son trente et un sur fond de destructions, soulignant les contradictions d’un pays où l’extraordinaire est visible dans l’ordinaire de tous les jours.
Roy Samaha, vidéaste et photographe, s’interroge sur la mémoire des objets dans le cadre de la maison de ses grands-parents. Un projet présenté dans le cadre de l’exposition collective «Rebirth» au Beirut Exhibition Center.
Dalia Khamissy lance un défi à l’amnésie collective des Libanais en présentant des portraits des disparus durant la guerre civile.
Après avoir documenté la scène musicale alternative au Liban, Tanya Traboulsi a introduit sa caméra dans ces immeubles délabrés, servant d’abris aux miliciens, et a photographié les graffitis et autres affiches de stars dénudées laissées par ces derniers.
Le travail de Ayla Hibri explore également les intérieurs des maisons et les objets qui charrient tant de souvenirs. Alors que la caméra nostalgique de Rayya Haddad déplore l’appauvrissement de l’héritage culturel du pays, George Haddad plonge dans les camps palestiniens à la recherche des souvenirs.
BEYroute se présente ainsi comme une «exploration» de l’expérience de l’après-guerre au Liban et de ses correspondances avec la mémoire. «Une présentation des aspects d’une vie “normale” dans des conditions «“anormales” qui passent souvent inaperçues, souligne Khayyat. Il fallait présenter un florilège d’images évoquant des instantanés de la vie quotidienne à Beyrouth. De cette ville qui se trouve dans des situations de flux continu, d’abandon, de réinvention et de changements perpétuels. Pour aborder cette mosaïque particulière qui mêle l’ordinaire et l’extraordinaire, le drame et la banalité, la mémoire et l’oubli.»
Ou quand les photographes deviennent des sociologues doublés d’anthropologues.
Rania Matar, Roy Samaha, Dalia Khamissy, Rayya Haddad, Tanya Traboulsi, George Haddad et Ayla Hibri sont les artistes sélectionnés par Rola Khayyat (qui présente elle-même trois œuvres) pour participer à cette manifestation intitulée BEYroute, qui s’inscrit dans le cadre du projet «Images itinérantes, carrefour de la culture grecque et arabe à travers les yeux d’artistes contemporains», organisée par le Musée macédonien d’art contemporain de Thessalonique (Grèce) dans le cadre de la 3e Biennale d’art contemporain de Thessalonique.«“Images itinérantes” est un forum nomade qui rapproche l’Occident et l’Orient en recherchant les différents concepts d’“image”, les idéologies et les conditions géoculturelles qui les ont fait naître», précise la curatrice du volet libanais, Rola Khayyat.«L’idée...
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