Turquie-Israël: Clinton demande à ses alliés de "garder la porte ouverte"

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a saisi l'occasion d'une rencontre lundi avec son homologue turc Ahmet Davutoglu pour demander à la Turquie et à Israël de travailler à réchauffer leur relation devenue glaciale.
Les Etats-Unis demandent à ces deux alliés "de maintenir la porte ouverte" et de "chercher activement les moyens de réparer" leur lien bilatéral, a rapporté un diplomate américain après la rencontre.
"La secrétaire d'Etat a souligné que le moment est mal choisi pour avoir plus de tensions, plus d'incertitudes dans la région", a renchéri une autre source dans l'entourage de la secrétaire d'Etat.
"Nous n'avons pas besoin de médiation (...) en aucune manière", avait dit samedi M. Davutoglu au cours d'une conférence de presse télévisée en Turquie.
"Nous voulons être utiles, mais c'est à eux de se parler (...) Ce n'est pas à nous d'écrire le plan", s'est défendu le diplomate américain lundi.
Une rencontre est prévue cette semaine à New York entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
A Washington, sept sénateurs américains des deux bords ont écrit à M. Obama pour le presser de "lancer une offensive diplomatique" pour apaiser les tensions entre Israël et la Turquie.
La Turquie a renvoyé début septembre l'ambassadeur d'Israël et suspendu les accords militaires avec son ancien allié, après le refus des responsables israéliens de s'excuser pour un raid contre un bateau turc se dirigeant vers Gaza, le 31 mai 2010 dans les eaux internationales, au cours duquel neuf Turcs avaient été tués.