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Moyen Orient et Monde - Révolte

Vaste opération militaire dans la région syrienne de Jabal el-Zaouia

Le mouvement de contestation contre le régime de Bachar el-Assad entre aujourd’hui dans son sixième mois ; la répression a fait au moins neuf morts hier.

Des manifestants se sont rassemblés à Homs hier, avant de brûler de nouveau le drapeau russe, selon cette image tirée d’une vidéo YouTube.

Les forces de sécurité ont lancé hier de vastes opérations dans la région de Jabal el-Zaouia, dans le nord-ouest de la Syrie, pour traquer les militants. « Les forces armées et de sécurité ont mené des incursions dans les villages de Jabal el-Zaouia : Abline, Balioune, Marayane, Ihsem et el-Rami, en faisant usage de mitrailleuses lourdes », a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), précisant que l’armée pilonnait dans la campagne environnante les sites où pourraient se cacher des militants. « Les routes reliant les villages ont été coupées, des postes de contrôle érigés et les forces de sécurité procèdent à des arrestations », selon l’OSDH. Abline, l’un des villages touchés, est celui du lieutenant-colonel Hussein Harmouche, premier officier de l’armée à avoir publiquement annoncé sa désertion début juin pour protester contre la répression du mouvement de contestation. Il est parvenu à quitter la Syrie et se trouve actuellement à la tête de la « brigade des officiers libres », qui regrouperait des dizaines d’autres officiers insoumis. L’assaut dans le nord-ouest fait suite à une offensive dans la plaine du Ghab cette semaine, plus au sud. Au moins 26 villageois y ont été tués ces trois derniers jours, selon des militants.
Dans la région de Homs, dans le centre, le corps d’un jeune homme interpellé samedi dernier a été remis hier à ses parents, selon l’OSDH. Dans la ville même de Homs, un habitant du quartier Bab Sebaa a péri sous les balles des forces de sécurité qui ont perquisitionné sa maison, selon l’observatoire. Des forces armées sont de plus intervenues près de Houla après l’assassinat à l’aube par des inconnus de trois membres d’une milice fidèle au régime. En outre, « des renforts militaires et sécuritaires ont été dépêchés depuis (hier) matin dans la ville de Zabadani », à 50 km à l’ouest de Damas, théâtre de manifestations massives contre le régime et où l’armée était entrée mardi, selon des militants. Des dizaines de personnes y ont été interpellées. Selon l’opposition et la chaîne al-Arabiya, les forces de sécurité auraient fait au moins neuf morts hier. L’agence de presse officielle SANA a, quant à elle, annoncé l’assassinat à Hama d’un chauffeur de bus tombé dans une embuscade « tendue par un groupe terroriste armé », ainsi que la mort de cinq militaires et un agent de la sécurité, tués eux aussi « par les tirs de groupes terroristes armés », et qui ont été enterrés à Alep et Homs. Des manifestations nocturnes ont néanmoins eu lieu, notamment à Damas, Homs, Houla, Deraa, Hama, Alep et Jableh. Ces rassemblements sont les prémices des manifestations annoncées pour aujourd’hui à l’occasion de l’entrée de la contestation dans son sixième mois. « Six mois. Plus que jamais déterminés à (poursuivre) le soulèvement du 15 mars », ont écrit les militants sur leur page « Syrian Revolution 2011 », malgré la répression qui a fait, selon l’ONU, plus de 2 600 morts, en majorité des civils.
Parallèlement, la télévision publique syrienne a annoncé la tenue de réunions de dialogue national depuis dimanche dans tous les gouvernorats « pour élaborer un programme de travail visant à préserver la souveraineté nationale et respecter la liberté des citoyens et la primauté de la loi ».
La pression internationale s’est pourtant accentuée sur la Syrie, épinglée par ses pairs arabes alors que l’Union européenne envisage de renforcer ses sanctions sur Damas et pourrait interdire d’investir dans le secteur pétrolier, mais aussi d’alimenter la Banque centrale en billets. La Russie, alliée de Damas, a pour sa part prévenu hier, à travers Ilia Rogatchev, directeur du « département des nouvelles menaces » du ministère, que les « terroristes » risqueraient de s’imposer si le régime syrien tombait.
(Sources : agences et rédaction)
Les forces de sécurité ont lancé hier de vastes opérations dans la région de Jabal el-Zaouia, dans le nord-ouest de la Syrie, pour traquer les militants. « Les forces armées et de sécurité ont mené des incursions dans les villages de Jabal el-Zaouia : Abline, Balioune, Marayane, Ihsem et el-Rami, en faisant usage de mitrailleuses lourdes », a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), précisant que l’armée pilonnait dans la campagne environnante les sites où pourraient se cacher des militants. « Les routes reliant les villages ont été coupées, des postes de contrôle érigés et les forces de sécurité procèdent à des arrestations », selon l’OSDH. Abline, l’un des villages touchés, est celui du lieutenant-colonel Hussein Harmouche, premier officier de l’armée à avoir...
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