D’abord, au niveau moral, « le message du Christ s’attache à la libération de la violence et de l’injustice, et réclame la dignité et la liberté humaines », a affirmé M. Eddé. Il a prévenu que « si le message des ecclésiastiques chrétiens faillit à ces principes, l’Église perdra son essence de foi et d’humanisme, et se limitera aux pierres, rites et traditions ». Dans ce cadre, le Amid a appelé les chrétiens à refuser, en vertu des enseignements du Christ, « toutes les formes de violence et d’autoritarisme, indépendamment de la partie qui les incarne et de celle qui les subit ».
Ensuite, s’agissant de la doctrine fondée sur la protection des minorités, M. Eddé a réfuté la théorie selon laquelle « l’alliance des minorités contre la majorité avantage les chrétiens d’Orient ». Mettant en garde contre les retombées néfastes qu’aurait à long terme une pareille « approche superficielle » sur les chrétiens, le Amid a prévenu de la contre-réaction que risque de provoquer une telle doctrine au sein de la communauté majoritaire. « Cette mentalité favorisera l’arrivée au pouvoir des extrémistes et la marginalisation des modérés », a estimé M. Eddé, rappelant que ce sont ces derniers qui sont les mieux habilités à « préserver la coexistence et l’ouverture à l’autre quelles qu’en soient les circonstances ». En tout cas, les minorités qui s’attachent à la théorie de l’alliance « n’ont pas les moyens de remporter une guerre contre la majorité ». D’ailleurs, « les sunnites libanais ont mis 80 ans pour adhérer au slogan du Liban d’abord ». Pourquoi donc les écarter de cette conviction enfin partagée avec les chrétiens, a souligné M. Eddé, qui n’a pas manqué de s’adresser également aux chrétiens syriens, qui devraient cesser de défendre le président Bachar el-Assad, s’ils veulent éviter de devenir la cible de réactions négatives.
Enfin, au niveau politique, indépendamment de l’adhésion des chrétiens à la théorie des minorités, et sans égard à leur moralité, « quel intérêt ont-ils à parier sur un cheval perdant ? » a estimé M. Eddé. Pour lui, « la réelle garantie (de l’intérêt des chrétiens) est dans l’alliance des modérés et l’affaiblissement des extrémistes de tous bords ».
Mr.JM Honein, loin de vous indisposer, j'ai eut cette reaction, pour quelques autres raisons, par doux sarcasme, comme j'aime l'appelerou bien par ironie, comme vous l'avez deja souleve', par humour, question de bien plaisanter, et surtout par defi a l'equipe (que je respecte enormement d'ailleurs) de l'Orient-Le Jour d'editer les reactions de tout bords, dont precisement le mien! Merci l'Equipe, et que Dieu protege le mot libre dans un Liban libre.
07 h 21, le 14 septembre 2011