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Hommage au professeur Élias Ganagé

Janine Sauma
Mon cher Élias
Je t’entends dire comme dans tes débuts de discours : Mon cher Victor, mon cher Sérop....
Ces immanquables discours, ô combien remarquables et sympathiques que tu ne manquais pas de préparer pour chaque occasion festive.
Personne comme toi ne savait rire d’aussi bon cœur aux bonnes histoires !
Personne ne prenait d’aussi belles photos de randos... Pour fixer en mémoire les images et comptes rendus de chacune d’elles, tu t’étais mis tardivement, mais avec enthousiasme, à l’informatique, et tu maniais les logiciels dernier cri avec une dextérité que plus d’un d’entre nous pouvaient t’envier !
Merci pour la chaleureuse et indéfectible amitié que tu as su témoigner à chacun.
Merci d’avoir été le fidèle compagnon sur nos chemins ainsi que sur nos hors pistes hivernaux.
Pionnier de la marche et du ski de fond, tu as été parmi les fondateurs de notre groupe, aussi bien que de l’Association de ski de fond et de randonnée.
Tes amis de France et d’ailleurs, tes compagnons de route, m’écrivent aujourd’hui combien ils ont « apprécié l’érudition, l’amitié, l’humour particulier de notre ami Élias ». D’autres se souviennent avoir été impressionnés de te voir « suivre allègrement tous les petits jeunes durant les périples de la vallée de la Qadisha ». Ils gardent tous « un excellent souvenir d’Élias, homme cultivé et curieux avec qui nous avions des discussions à n’en plus finir ».
Malgré ta santé fragile, tu tenais à poursuivre le chemin, tu refusais de renoncer à ce qui faisait le piment de ta vie. Combien de fois tu tombais, mais tu savais te relever aussitôt malgré ta santé fragile et ton opération à cœur ouvert. Rien ne te décourageait : ni chutes ni longueurs de la route. Soumis aux désirs des guides, tu gardais toujours le calme, sans jamais te plaindre de la difficulté du circuit. Au contraire, tu en redemandais, et tu voulais toujours aller plus loin, voir encore un de ces sublimes paysages de nos montagnes.
Amoureux fou de la nature, cela ne t’empêchait pas de te montrer curieux de connaître les autres, ou les nouveaux arrivants, que tu savais faire parler et mettre à l’aise.
Nous n’oublierons pas ton courage d’avoir voulu nous accompagner jusqu’à il y a quelques mois à peine sur nos abrupts sentiers. Même aux derniers moments de ta maladie tu tenais à nous raccompagner jusqu’à la porte lorsqu’on venait te voir.
Ta foi et ta ténacité étaient remarquables.
Te voilà arrivé au bout de la route. Du haut de la cime que tu as atteinte, ce n’est plus maintenant Qartaba, ou le Sannine, que tu contemples et admires, mais les merveilles et beautés du Seigneur. Là aussi j’entends ta voix qui dit avec un étonnement émerveillé : « C’est formidable ! »
Que te dire, sinon que tu vas drôlement nous manquer, Élias!
Toi qui nous précèdes, prends soin de nous de là-haut.
À bientôt.

Janine Sauma,
du groupe de marche « Le Liban à petits pas »
Mon cher ÉliasJe t’entends dire comme dans tes débuts de discours : Mon cher Victor, mon cher Sérop....Ces immanquables discours, ô combien remarquables et sympathiques que tu ne manquais pas de préparer pour chaque occasion festive.Personne comme toi ne savait rire d’aussi bon cœur aux bonnes histoires ! Personne ne prenait d’aussi belles photos de randos... Pour fixer en...