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Lifestyle - Archéologie

Sofia découvre son alter ego romain

La capitale bulgare espère des retombées touristiques après la mise au jour de la cité antique souterraine Ulpia Serdica.

Les archéologues ont dû fouiller à la main pour atteindre des couches à 5 ou 6 mètres de profondeur. Nikolay Doychinov/AFP

Des fouilles archéologiques relancées par la construction du métro au cœur de Sofia ont progressivement mis au jour l’ancêtre de la capitale bulgare, la cité romaine antique Ulpia Serdica, dont la ville espère des retombées touristiques.
Entamées il y a plusieurs années, les fouilles ont rapidement progressé depuis un an parallèlement à la construction d’une nouvelle ligne de métro, faisant apparaître des vestiges bien préservés de rues pavées, de bâtiments et de bains publics datant du IVe siècle ainsi que des restes d’une basilique chrétienne. « Nous avons fouillé à la main pour atteindre des couches archéologiques à une profondeur de 5 à 6 mètres », déclare à l’AFP l’archéologue Mario Ivanov. « Le complexe souterrain sera très beau et va devenir une attraction touristique majeure », a-t-il assuré. Son ouverture au public est prévue à l’automne 2012.
Les fouilles actuelles vont sensiblement élargir le site romain que chacun pouvait déjà observer depuis plusieurs décennies en prenant le passage souterrain entre les sièges du gouvernement et de la présidence. Une église – la rotonde – trône même au milieu de la cour de la présidence de la République. Le projet, financé par des fonds européens à hauteur de 8 millions d’euros, est conçu comme un large site souterrain, partiellement couvert par un dôme en verre. Il a été réexaminé à plusieurs reprises. Le boulevard à la surface, grâce auquel les ruines ont été préservées, a notamment dû être consolidé avec du béton.
La rue principale de la ville romaine, couverte de carreaux en pierre, croise ce boulevard au niveau souterrain. À proximité se dressent les vestiges d’une maison de dignitaire dotée d’une cour intérieure et de bains. « Nous supposons que la maison si bien située appartenait à l’archevêque Leontius d’Ulpia Serdica, hypothèse soutenue par deux sceaux trouvés à l’intérieur... Mais aucune inscription n’est visible pour la confirmer », explique M. Ivanov. Autre joyau : des bains publics, avec leur sol en plâtre rose qui était chauffé par des tubes en céramique et paré de mosaïques en forme de rosace. Ces établissements étaient payants et accessibles aux milieux aisés. À un autre endroit, les archéologues ont fouillé plus profondément et découvert des ruines d’un bâtiment en briques séchées au soleil datant du milieu du IIe siècle. Des poutres d’une maison en bois encore plus ancienne, construite au Ier siècle, ont été préservées grâce à l’humidité du sol.
Quelque 2 500 pièces de monnaies antiques et un millier d’autres datant de temps plus récents ont été découvertes à côté d’objets en céramique.
Ancienne localité thrace nommée Serdica, dont aucun vestige n’est conservé, l’actuelle capitale bulgare fut conquise par les Romains au Ier siècle avant J.-C. et prit alors le nom d’Ulpia Serdica. La ville fut détruite par le peuple nomade des Huns au Ve siècle après J.-C.
Les fouilles touchent désormais à leur fin pour faire place aux travaux de conservation. « J’espère que beaucoup aimeront se plonger dans l’atmosphère de la ville ancienne, indique l’archéologue. C’est autre chose que de regarder des objets exposés dans un musée. »
            (Source : AFP)
Des fouilles archéologiques relancées par la construction du métro au cœur de Sofia ont progressivement mis au jour l’ancêtre de la capitale bulgare, la cité romaine antique Ulpia Serdica, dont la ville espère des retombées touristiques.Entamées il y a plusieurs années, les fouilles ont rapidement progressé depuis un an parallèlement à la construction d’une nouvelle ligne de...

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