La cérémonie ayant provoqué un malaise évident dans la région, en raison des manifestations ostentatoires qui l’ont accompagnée, l’armée et les commandos des FSI se sont déployés dans le secteur du collège alors que le Hezbollah plantait ses hommes armés, mais en civil, dans le quartier. Ces hommes ont été placés, notamment, aux entrées des immeubles et des parkings jouxtant l’enceinte du collège, sous l’œil médusé de la population. C’est également la sécurité du Hezbollah qui vérifiait l’identité des journalistes et qui fouillait les sacs à main des femmes à l’entrée du théâtre de l’école où la cérémonie a eu lieu.
Toujours à l’intérieur du collège, des portraits géants de Imad Moghniyé, de Abbas Moussaoui et de Ragheb Harb avaient été placés, alors que des femmes habillées de tchador et des hommes portant des uniformes sans cravate accueillaient ceux qui venaient assister à l’événement.
Le quartier quadrillé par l’armée semblait déserté de ses habitants. Certains ont même préféré partir le temps que la cérémonie du Hezbollah s’achève. Cet événement a été vécu par les habitants du secteur comme une provocation, d’autant que, depuis quelques années, les relations sont tendues entre les habitants de Jdeideh et ceux du quartier de Roueissate, peuplé d’habitants de la communauté chiite, venus notamment de la Békaa et appartenant majoritairement au Hezbollah.