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Pakistan : dix policiers tués, 15 morts dans des combats entre talibans

Dix policiers ont été tués samedi près de Peshawar dans l'attaque de leur poste en bordure d'une zone tribale du nord-ouest du Pakistan par des talibans dont certains portaient des burqas et d'autres des ceintures d'explosifs, a annoncé un responsable de la région.
Les talibans ont revendiqué l'attaque, affirmant qu'elle avait été commise pour venger la mort d'Oussama Ben Laden.
"La police a pris le contrôle du poste de police et dix de nos policiers ont été tués lors de l'attaque ainsi que six assaillants", a déclaré à l'AFP Mian Iftikhar Hussain, ministre de l'Information de la province de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest).
Des insurgés, certains dissimulés sous des burqas et d'autres portant des ceintures d'explosifs, ont attaqué le poste de police à Kolachi, en bordure du district tribal du Waziristan du Sud, et pris un groupe de policiers en otage.
Selon M. Hussain, les insurgés dissimulés sous les burqas s'étaient préparés à "un siège et une prise d'otages afin d'obtenir la libération d'autres rebelles".
"Lorsque nos véhicules blindés sont entrés dans le poste de police, deux candidats aux attentats suicide se sont fait sauter et un troisième kamikaze a été tué par une roquette", a-t-il raconté.
La police a découvert les corps de trois insurgés et les têtes de trois kamikazes, a indiqué M. Hussain. Il a précisé que onze policers avaient été blessés et la moitié du bâtiment de la police détruit.
Le chef de la police régionale Imtiaz Shah a déclaré à l'AFP qu'il y avait une femme parmi les kamikazes.
L'attaque a d'abord été menée à l'entrée principale du poste par des insurgés cachés sous des burqas, qui ont ouvert le feu avec leurs fusils, tuant les policiers de garde. Puis les rebelles ont attaqué un mur avec des grenades pour avoir accès au bâtiment. Les insurgés ont pris en otage les 17 policiers de permanence après s'être trouvés à court de munitions, a expliqué le chef de la police.
Une fois le poste encerclé par des renforts des forces de sécurité, deux des rebelles ont fait exploser leurs ceintures et trois ont été abattus, a ajouté M. Shah.
Les images de la télévision pakistanaise ont montré les forces de l'ordre en train de tirer sur les assaillants ainsi qu'une épaisse fumée sortant du toit du bâtiment qui ressemble à une forteresse.
Selon un responsable local de la police, Mohammad Hussain, les assaillants venaient vraisemblablement de la zone tribale voisine.
Dans un appel téléphonique de leur porte-parole Ehsanullah Ehsan à l'AFP, les talibans ont revendiqué la responsabilité de l'attaque, déclarant qu'elle avait été commise pour venger la mort de leur chef Oussama Ben Laden tué le 2 mai dans une opération menée par des commandos américains.
"Nous avons envoyé un homme et une femme, candidats à l'attaque suicide aux explosifs, car nous voulons libérer notre peuple de l'esclavage des Etats-Unis", a affirmé M. Ehsan.
Près de 4.500 personnes ont été tuées au Pakistan dans des attaques attribuées aux talibans ou à d'autres groupes d'insurgés islamistes depuis l'assaut donné par les forces gouvernementales à une mosquée occupée par des extrémistes en 2007 à Islamabad.
Par ailleurs, des combats entre groupes rivaux de talibans pour le contrôle d'une cache dans le district tribal d'Orakzai, également dans le nord-ouest du pays, ont fait au moins quinze morts, a annoncé samedi un responsable du gouvernement local, Zaman Khan Khattak.
Orakzai est un des districts tribaux sur lesquels le gouvernement pakistanais peine à établir son contrôle. Il passe pour être un bastion des insurgés qui s'y sont retirés depuis que l'armée a mené une grande offensive dans le Waziristan du Sud.
Dix policiers ont été tués samedi près de Peshawar dans l'attaque de leur poste en bordure d'une zone tribale du nord-ouest du Pakistan par des talibans dont certains portaient des burqas et d'autres des ceintures d'explosifs, a annoncé un responsable de la région.Les talibans ont revendiqué l'attaque, affirmant qu'elle avait été commise pour venger la mort d'Oussama Ben Laden."La police...