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Mode - Fashion Week

À Milan et Paris, l’homme du printemps-été 2012

Modèle de la collection Gucci printemps-été 2012.

Premier événement mode de la saison avant la semaine parisienne de la haute couture, les défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2012 ont démarré en trombe samedi 18 juin à Milan, se poursuivant à Paris depuis mercredi. À Milan, du coursier new-yorkais qui déboule à vélo (Frankie Morello) au pêcheur sicilien de Dolce&Gabbana, on ne savait plus où donner de la tête.

Dolce&Gabbana
De l’air, de l’air, de l’air ! Ambiance estivale au bord de la mer chez Dolce&Gabbana : le filet de pêcheur est décliné sous toutes les formes : blousons, chemises, shorts, pantalons, vestes... Jeu de transparences et de courants d’air. Les sacs et lunettes de soleil se font oversize.
Le duo de couturiers se réapproprie la combinaison aviateur en vert ou beige. Pour les matières, du coton, du mohair et de la soie. Les couleurs ? Gris, aubergine, vert bouteille et café, sans oublier, bien sûr, le blanc et le noir.
Attention aux faux pas : la chemise blanche est de rigueur. Pas de chemise en revanche pour le mannequin vedette anglais David Gandy, qui défile en boxer tous muscles dehors devant un public en pâmoison.

Roberto Cavalli
Place aux « m’as-tu vu » chez Roberto Cavalli, inspiré selon ses propres mots par « la mer, la joie, le bonheur et la couleur » : le blanc est omniprésent pour souligner le bronzage, mais aussi des couleurs fortes pour des costumes flash jaune orangé, violine ou lie-de-vin.
Les kakous en goguette sont à la fête avec du lézard et du cuir en veux-tu en voilà, avec des lignes très près du corps. Pour les soirées entre Monte-Carlo et Saint-Trop’, le smoking est blanc rebrodé de soie ivoire ou bleu nuit avec gros nœud papillon.

Burberry
Un imperméable en plastique transparent fera l’affaire en cas d’orage. Le short adhérent de cycliste se marie sans complexe avec une veste de costume couleur jean délavé. Le petit bonnet est parfait pour affronter la fraîcheur
matinale.
Inspiration ethnique chez Burberry, où le styliste maison Christopher Bailey propose des imprimés venus tout droit des Indiens d’Amérique ou d’Afrique : les pulls semblent ornés de colliers de turquoise à la Geronimo. Des couleurs chaudes : brique, bronze, vert amande, gris délavé...
Accessoire indispensable : la casquette de chauffeur de maître en raffia surmontée d’un pompon. La veste s’arrête à la taille. Pour affronter la pluie, le classique imperméable maison assorti d’une touche militaire (le col) ou ethnique (incrusté de perles).

Bottega Veneta
Collection aérienne chez Bottega Veneta, l’« Hermès italien ». Une fois de plus, le styliste Tomas Maier, aux commandes depuis 2001, propose une silhouette impeccable et raffinée dans une dominante de couleurs chaudes et discrètes (café, chocolat, bleu tourmaline, indigo).
Les pantalons sont fuselés, les épaules étroites et les manches près du corps. Les chemises et les vestes se boutonnent jusqu’au cou : « Le look est bien défini et couvrant, quasiment sans révéler la peau », explique Tomas Maier.
La sensualité est tout de même bien présente, notamment à travers une série d’ensembles/uniformes en cuir et denim. L’extravagance s’empare des tissus, envahis de superpositions d’impressions au rendu quasi ethnique. Pour le soir, des costumes monochromes audacieux (bleu électrique ou vert tendre).
Les sacs de cuir, spécialité maison, sont ultrasouples et s’adaptent sur le corps.

Vivienne Westwood
Des gladiateurs des temps modernes ont envahi le podium chez la Britannique Vivienne Westwood, qui a choisi de dédier son défilé aux athlètes participant aux JO de Londres l’an prochain. Un tee-shirt s’inspire des vases grecs avec en frise des athlètes en ombre chinoise, un autre se barde de fausses médailles.
Au-delà du clin d’œil ludique, la silhouette est déstructurée, sauf parfois dans les costumes de tailleurs, qui jouent au « mix and match » : la veste de costume grise à fines rayures blanches se porte avec un pantalon et une chemise en denim ou avec des tongs. Ou même un débardeur : shocking !

Gucci
Pour Gucci, Frida Giannini a concocté un homme « flamboyant, sûr de lui et excentrique ». Tout un programme ! « J’ai imaginé un club pour gentlemen, peuplé d’aristocrates, dandys, chanteurs et rock stars qui aiment jouer avec les traditions », résume la créatrice. Du pied-de-poule et du prince-de-galles en total look, des pantalons superslim qui ne cachent rien, de la maille lâche comme une seconde peau et, bien sûr, du cuir.
La silhouette est ajustée et surlignée, dans des tons de plage : sable, beige, crème, poudre... Pour ceux qui doivent aussi travailler, de petits costumes tout en carreaux : de l’écossais (noir et blanc), du quadrillage... pour un résultat très graphique, évoquant les années 80.

Etro
Ambiance plus nature chez Etro pour un défilé baptisé « Au bord de l’eau, ou le nouveau réalisme » (en français, s’il vous plaît ! ) : le chapeau de paille à large rebord est omniprésent, tout comme les carreaux (oui, oui, encore eux).
Les volumes sont généreux, les tissus légers pour mieux onduler au gré de la brise de bord de mer. Ambiance Saint-Tropez avec des marins d’eau douce en bermuda qui jouent avec les couleurs : bleu profond, orange vif (limite safran), lavande, mais aussi des teintes plus chaudes (terre, sable).
La veste de collégien à galon a des épaules renforcées et s’accompagne d’une écharpe rapportée d’un voyage en Inde. Pour les soirées revival 70’s, un total look d’imprimés à dominantes rose et orange, toujours avec chapeau.

Dsquared2
Au petit matin, les jumeaux canadiens de Dsquared2, Dean et Dan Caten, ont réveillé les fashionistas endormis après trois jours de défilés et de fêtes avec un spectacle décoiffant, tenant plus du show que du traditionnel défilé.
Quatre tableaux vivants se sont succédé. On commence en douceur avec les cris des mouettes sur fond de port scandinave : des marins nonchalants arborent une palette de couleurs pétard (jaune, rose, vert, orange) pour un look sport et casual. L’été, c’est la plage et, crise grecque oblige, on part à Mykonos (c’est écrit sur le maillot de bain ! ) : micro-shorts à taille basse qui laisse voir le maillot, débardeur rouge à petits trous et pecs dehors. Ceux qui ne sont pas allés à la gym feraient mieux de se rhabiller... La peau est LE vêtement.
Troisième étape, l’Italie et ses costumes bien taillés, et dernière étape à Londres pour les bad boys : ambiance sortie de concert de rock avec un perfecto rouge sang et une paire de pantalons noirs. Sur la bande-son, Lady Gaga hurle son dernier tube (Born this way) et quatre créatures sanglées cuir, perchées sur des talons aiguilles, se lancent dans une chorégraphie digne de la diva.
Voilà, c’est fini !

Une cinquantaine de défilés à Paris depuis mercredi
Une cinquantaine de défilés de mode masculine sont prévus à Paris depuis mercredi et jusqu’à dimanche, prenant la suite de Milan, avec notamment deux collections conçues par des studios sans designer à leur tête, Issey Miyake Men et John Galliano.
Quatre nouveaux font leur apparition dans le calendrier parisien, dont la marque Christian Lacroix Homme, créée après le départ du couturier éponyme ; la toute jeune griffe AMI du prometteur Alexandre Mattiussi ; la marque japonaise John Lawrence Sullivan et la Néerlandaise Steffie Christiaens

John Galliano
La marque John Galliano présentera sa collection ce soir, vendredi 24 juin, en l’absence du styliste qui était jugé hier à Paris pour injures antisémites. Le couturier britannique, interpellé en février à la suite d’une dispute dans un café parisien, avait été rapidement écarté de la maison Dior puis de sa propre marque, contrôlée par Dior. Pour l’instant, aucune des deux griffes n’a nommé de successeur à M. Galliano.

Issey Miyake
La collection homme de la griffe japonaise Issey Miyake, rebaptisée Issey Miyake Men, est désormais conçue par un collectif de designers alors que la marque a récemment nommé un nouveau styliste, Yoshiyuki Miyamae, à la tête de son prêt-à-porter féminin.

 

Thierry Mugler
Présenté mercredi soir dans une galerie du Jardin des plantes à Paris, ce défilé, l’un des premiers du calendrier parisien qui s’est ouvert après Milan, faisait suite au premier de la marque en janvier, qui avait créé le buzz avec ses mannequins aux corps entièrement tatoués.
Romain Kremer, sous la houlette du Nippo-Italien Nicola Formichetti, surtout connu comme styliste de Lady Gaga, a réduit la mise en scène pour centrer davantage l’attention sur ses costumes, short ou même classique pantalon, avec poches zippées, en beige, gris ou noir.
Survient alors un culturiste aux longues boucles, le corps enduit d’huile pailletée d’or, de grosses chaînes autour du cou, en string recouvert d’un slip. Simple ponctuation, puisque la prochaine séquence s’enchaîne avec des polos et shorts cyclistes recouverts par endroits de paillettes multicolores où domine le vert.
« Ici se rencontrent des surfeurs, des joueurs de foot, des stars du porno et des dieux antiques », indiquait le programme !

Premier événement mode de la saison avant la semaine parisienne de la haute couture, les défilés de prêt-à-porter masculin pour le printemps-été 2012 ont démarré en trombe samedi 18 juin à Milan, se poursuivant à Paris depuis mercredi. À Milan, du coursier new-yorkais qui déboule à vélo (Frankie Morello) au pêcheur sicilien de Dolce&Gabbana, on ne savait plus où...

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