La fête de la Musique transcende Beyrouth et se décline en « Vert »

Une ambiance de fête parcourt Beyrouth, de Hamra à Gemmayzé, en passant par le centre-ville. C’est l’annonce de l’été, mais aussi la fête de la Musique. Cet évènement est né il y presque 30 ans en France et anime le Liban depuis 2001 suite à l’initiative de la Mission culturelle française au Liban et du ministère de la Culture.
À l’occasion, des musiciens de tous bords se produisent en plein air. Ils partagent leur passion avec des amateurs de musique mais aussi de fête. Jeunes et moins jeunes assistent à l’évènement dans une sorte de communion que seule la musique sait faire. Certains dansent, d’autres ne font que se promener sur fond de musique d’ambiance. Mais il est impossible d’échapper à l’effervescence car elle est partout. Chaque lieu a son propre thème : la place des Martyrs est investie par des groupes pop/rock tandis que les Souks sont rythmés par l’electro et Hamra par la folk. Pour les amateurs de classique, l’École de musique Ghassan Yammine propose également une programmation à l’église évangélique. Gemmayzé, quant à elle, oscille entre l’oriental et la pop. L’évènement coïncide d’ailleurs avec Daraj el-Fan 2011, une exposition qui se tient sur les marches de l’escalier St-Nicolas. Peintres, photographes, sculpteurs et autres artistes présentent ainsi leurs œuvres dans ce quartier historique.
Jusqu’au bout de la nuit, Beyrouth est une scène investie par des musiciens plus ou moins connus du public. Une opportunité de se faire découvrir pour certains, de s’affirmer pour d’autres.  Mais cette année est aussi l’occasion de sensibiliser la population aux enjeux environnementaux. 2011 est en effet l’Année internationale de la forêt.
La fête de la Musique se joint donc à l’ONG Jouzour Loubnan qui travaille à la reforestation du Liban afin de sauver l’écosystème du pays. Si toutes les générations sont ce soir présentes, ce sont particulièrement les dernières qui sont visées par le programme. À travers l’évènement culturel, l’association espère ainsi atteindre ces jeunes plus facilement afin de leur faire comprendre que le destin écologique de leur pays est aussi entre leurs mains.