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Mode - Anniversaire

Sarah’s Bag fête ses 11 ans

Onze ans seulement, et déjà l’impression qu’il n’y a pas eu de sac avant « le » Sarah’s Bag. Tout commence quand, étudiante en sociologie, Sarah Beydoun découvre l’univers carcéral des femmes au Liban. Lui vient l’idée d’offrir aux détenues la possibilité de se réaliser dans un travail lucratif et créatif qui leur permettrait de préparer leur réinsertion. Comme dans un conte de fées, le projet prend forme, se concrétise dans un local en sous-sol sur l’ancienne route de l’aéroport où se bousculent les initiées. Très vite, c’est à Gemmayzé que la marque installe showroom et atelier dans un espace à son image, luxueux sans ostentation, féminin et décalé. Les ouvrières travaillent à partir de leur cellule, mais créent aussi leur propre réseau, sous-traitent, offrent des emplois aux femmes de leurs villages, tissent, cousent, brodent et emperlent leur voie vers la liberté. Sarah Beydoun, elle, fait tourner à plein régime son énergie créative. Après la broderie fleurie viennent les maximes et citations arabes. Un sac rebrodé d’un proverbe en calligraphie arabe est photographié dans toute la presse à la main de la reine Rania de Jordanie. Les touristes se déversent par pullmans entiers à cette adresse incontournable du génie libanais. S’ensuit une période qui flirte davantage avec l’art qu’avec l’artisanat. Les sacs de Sarah s’ornent de motifs pop réinterprétant le fond culturel arabe, avec des sérigraphies à l’effigie d’Oum Koulthoum, des reprises des produits mythiques de consommation populaire : la pyramide Bonjus, ou, dernière-née, la « kaaké », en-cas traditionnel du matin ou des fins de journées.
Onze ans donc, le 11 juin dernier, l’anniversaire est célébré dans l’humour, la créativité et la joie de vivre emblématiques de la marque. « Pourquoi attendre de vieillir pour faire la fête ? Célébrons notre jeunesse ! » lance Sarah Beydoun, bouille d’adolescente et cascade de cheveux frisés. Et pour une fête, ce fut une fête. À l’entrée de l’atelier, un plant d’olivier orné d’oiseaux de perles à chaque branche rappelait la vocation de la maison : offrir aux prisonnières la promesse de la liberté. De salle en salle, des installations délirantes rappelaient la petite histoire de Sarah’s Bag, ici un sac géant avec une projection des diverses techniques impliquées dans sa fabrication, là, cinq écrans glissés dans une débauche de tissus projetaient des images du passé, rappelant le lien privilégié de la marque avec la tradition. Dans une dernière pièce enfin, un gâteau géant, puisqu’il s’agit bien d’un anniversaire, servait de décor pour la photo souvenir que les invitées, ornées des accessoires de la marque et venues pour la plupart avec leur Sarah’s Bag préféré, ne manqueraient pas d’emporter. Une ligne de bijoux et d’accessoires sur le thème de la fleur d’oranger, madeleine de toute enfance libanaise, a été lancée pour l’occasion. « Onze ans, dit Sarah, et ça ne fait que
commencer. »
Onze ans seulement, et déjà l’impression qu’il n’y a pas eu de sac avant « le » Sarah’s Bag. Tout commence quand, étudiante en sociologie, Sarah Beydoun découvre l’univers carcéral des femmes au Liban. Lui vient l’idée d’offrir aux détenues la possibilité de se réaliser dans un travail lucratif et créatif qui leur permettrait de préparer leur réinsertion....

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