Le bilan s'élevait hier à 14 morts en Allemagne, après deux nouveaux décès annoncés dans l'après-midi, consécutifs à des hémorragies provoquées par la bactérie E.coli entérohémorragique (Eceh). L'Institut Robert Koch, chargé de la veille sanitaire, a déjà confirmé trois décès directement imputables à l'Eceh, mais « au total une dizaine de personnes environ sont mortes selon les informations des Länder » qui sont les autorités régionales, a déclaré devant la presse le directeur de l'institut, Reinhard Burger. Et « de nouveaux décès (futurs) sont probables », a-t-il prévenu. « Il n'y a aucune raison de lever l'alerte », a-t-il dit : 352 cas de patients infectés ayant contracté les troubles rénaux sévères, appelés syndrome hémolytique et urémique (SHU), potentiellement mortels, ont été recensés, « mais le nombre réel est probablement nettement plus élevé ».
Confrontées à la pire vague de contaminations à l'Eceh jamais observée en Allemagne et l'une des pires au monde, les autorités allemandes craignent que le pic de contamination reste à venir, en raison d'un décalage entre l'incubation et la déclaration des cas. « Une telle propagation est du jamais-vu (...) D'habitude, on enregistre environ 1 000 cas par an, mais là nous avons 1 200 cas en 10 jours », a dit le Pr Jan Galle, directeur de la clinique de néphrologie de Lüdenscheid. La souche rare d'Eceh qui frappe l'Allemagne est « particulièrement virulente », selon le Pr Galle.
Elle s'est révélée résistante au traitement habituel par dialyse, amenant les médecins à lancer un nouveau traitement, avec un médicament de la famille des anticorps monoclonaux. Un porte-parole de la faculté de médecine de Hanovre a fait part hier de premiers succès. Mais l'efficacité du traitement reste à confirmer. Seule la découverte de l'origine de la contamination permettra de juguler la diffusion de la bactérie, affirment les spécialistes.
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter