Libye: Sarkozy prêt à discuter du sort de Kadhafi s'il quitte le pouvoir

Le président français Nicolas Sarkozy s'est déclaré jeudi ouvert à la "discussion" sur le sort à réserver au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, à la seule condition qu'il quitte effectivement le pouvoir.
"Déjà que M. Kadhafi dise qu'il quitte le pouvoir, et après, toute la discussion est possible", a déclaré M. Sarkozy, lors d'une conférence de presse au premier jour du sommet du G8 réuni à Deauville (nord-ouest).
"Que ses soldats rentrent dans les casernes, qu'on arrête de martyriser les gens y compris à Tripoli, où il y a des snipers sur les toits, où les rassemblements de plus de trois personnes sont interdits, où les gens ont peur, où les massacrent se perpétuent, c'est ça la question", a-t-il poursuivi.
"Après on se préoccupera de la direction (qu'il prendra, ndlr), des billets d'avion et même de la classe des sièges dans l'avion", a ajouté le président en exercice du G8.
"Quand nous disons que M. Kadhafi doit partir, c'est qu'il doit quitter le pouvoir. Et le plus tôt il le fera, plus le choix sera grand pour lui, plus tard il le fera, plus les destinations se réduiront", a insisté M. Sarkozy.
"Nous ne disons pas que Kadhafi doit être exilé, ce n'est pas notre problème", a-t-il précisé, soulignant qu'il revenait au peuple libyen de choisir ses dirigeants.
Selon un projet de déclaration finale dont l'AFP a obtenu une copie, les dirigeants du G8, qui achèveront leurs débats vendredi, vont demander "l'arrêt immédiat de l'usage de la force par le régime de Kadhafi" en Libye, et vont soutenir "une solution politique qui reflète la volonté du peuple".