"Si nous avons indiqué qu'il était possible que nous engagions des hélicoptères de combat, c'est pour relâcher la pression sur Misrata", a déclaré M. Fillon lors de la séance des questions au gouvernement du Sénat.
"Les forces du colonel Kadhafi ont essayé à plusieurs reprises de prendre cette ville en l'encerclant, il est très difficile pour les avions de la coalition de frapper ces troupes car elles sont mêlées aux populations", a-t-il expliqué.
"C'est la raison pour laquelle nous serons amenés à peut-être utiliser des hélicoptères de combat, des hélicoptères français ou d'autres pays de la coalition", a-t-il dit.
Des hélicoptères de combat ont été embarqués à bord du navire de guerre porte-hélicoptère le Tonnerre qui a appareillé le 17 mai à destination de la Libye. L'emploi d'hélicoptères de type Tigre et Gazelle constituerait une étape importante susceptible d'accélérer l'évolution du conflit et signifie que les forces françaises entendent se rapprocher du sol.
"Aujourd'hui, nous respectons strictement les termes de la résolution" 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU qui autorise "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils, y compris des frappes aériennes, a assuré M. Fillon.
"Nous utilisons les forces de la coalition pour empêcher les troupes de Kadhafi de reprendre du terrain sur les insurgés", a-t-il dit.
L'état-major de l'armée a signalé jeudi que ces hélicoptères n'avaient pas encore été engagés dans des opérations.
Le Premier ministre a par ailleurs rappelé que, dans le même temps, "la France multiplie, avec la Grande-Bretagne notamment, les initiatives diplomatiques pour essayer de trouver le plus vite possible une solution politique".
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