Le Driver (joué par le comédien canadien Ryan Gosling) est un cascadeur le jour et un chauffeur travaillant pour le milieu la nuit. Il obéit à un code de conduite strict et est remarquablement peu bavard. En cela, il fait penser au rôle silencieux qu'interprétait Alain Delon dans Le samouraï (1967), de Jean-Pierre Melville, une référence qu'a d'ailleurs rappelée le cinéaste. Mais à la différence du samouraï, le chauffeur ne restera pas seul. Il croisera la route d'une femme (interprétée par l'actrice britannique Carey Mulligan) et de son jeune fils, et devra faire face aux conséquences d'un braquage qui tourne mal.
Qui dit film d'action dit violence, surtout dans le cinéma contemporain qui la montre parfois crûment ou en fait un sujet de plaisanterie. Et de la violence, Drive n'en manque pas. « On peut dire que l'art est un acte violent en quelque sorte », a expliqué Nicolas Winding Refn. « J'ai lu, il y a quelques années, les contes de Grimm et j'ai pensé qu'il serait intéressant de faire un film comme un conte de fées et de s'inspirer de certains de ses caractères emblématiques. »
La presse a plutôt bien accueilli Drive et, dans ces conditions, il arrive souvent qu'on pose la question de la Palme d'or au réalisateur concerné. « Si j'étais plus jeune, je serais très arrogant et dirais que la Palme d'or me serait très utile, mais j'ai grandi et pour moi ce qui compte n'est pas tant le résultat final, mais tout ce qui s'est passé pour y arriver, a répondu Nicolas Winding Refn. Cela dit, Cannes est l'endroit où il faut être parce qu'il est peut-être le dernier à célébrer le cinéma comme art. »
Il a été également demandé à Winding Refn de réagir à l'exclusion qui a frappé jeudi son compatriote Lars Von Trier, lui aussi en compétition avec Melancholia. « Je pense que ce qu'a dit Lars était tout à fait inacceptable et je ne ferai pas de commentaires sur son film , car je ne l'ai pas vu », a-t-il dit.
(Source : Reuters)
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