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Iran: accusé de "déviationnisme", un proche d'Ahmadinejad réplique

Le vice-président iranien chargé des questions exécutives, Hamid Baghai, a renvoyé samedi aux ultra-conservateurs du régime leurs accusations de "déviationnisme" portées contre l'entourage du président Mahmoud Ahmadinejad.
"Si ceux qui calomnient le directeur de cabinet du président (ndlr: Esfandiar Rahim Machaie) (...) sont des musulmans, ils devraient respecter la moralité religieuse", a déclaré M. Baghai cité par l'agence semi-officielle Pana.
"Si les membres de ce courant déviationniste n'ont pas de religion, alors qu'ils soient au moins humains", a ajouté ce proche du président dans une référence à une célèbre citation attribuée à l'imam Hossein lors de la bataille de Kerbala en l'an 680, mythe fondateur de l'islam chiite.
M. Machaie est depuis trois semaines la cible d'une violente offensive du courant religieux le plus conservateur du régime, qui le juge trop libéral, trop nationaliste et trop influent auprès du président Ahmadinejad dont il est le principal conseiller.
Il est désormais quotidiennement accusé de diriger un courant "déviationniste" visant à saper les institutions de la République islamique par cette ligne dure, qui réclame avec insistance, mais sans succès jusqu'à présent, son limogeage par M. Ahmadinejad.
"Peut-être avons-nous franchi leur ligne rouge et menacé leurs intérêts" politiques, a suggéré M. Baghai interrogé sur la raison de ces attaques contre l'entourage présidentiel.
Une sérieuse crise a éclaté fin avril à la tête du pouvoir après une décision du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, de bloquer le limogeage du ministre du Renseignement décidé par le président Ahmadinejad.
Ce différend a été lié par les deux camps à une volonté de contrôler ce ministère clef avant la bataille pour les élections législatives de 2012.
M. Ahmadinejad a fini par faire allégeance au Guide après s'être spectaculairement retiré des affaires publiques pendant une dizaine de jours en signe de protestation.
Un des principaux responsables du courant ultra-conservateur se réclamant du Guide, l'ayatollah Ahmad Jannati, a estimé vendredi que la crise était "passée" concernant M. Ahmadinejad, mais l'a averti qu'il ne parviendrait pas à protéger indéfiniment M. Machaie.
Le vice-président iranien chargé des questions exécutives, Hamid Baghai, a renvoyé samedi aux ultra-conservateurs du régime leurs accusations de "déviationnisme" portées contre l'entourage du président Mahmoud Ahmadinejad."Si ceux qui calomnient le directeur de cabinet du président (ndlr: Esfandiar Rahim Machaie) (...) sont des musulmans, ils devraient respecter la moralité...