Un pape est mort et un nouveau, interprété par Michel Piccoli, est appelé à régner. Las, au moment d'apparaître sur le balcon et de bénir la foule des fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, le cardinal Melville devenu pape est pris de panique. Confronté à cette circonstance inattendue, le Saint-Siège se résout à faire appel au talent d'un psychanalyste (Nanni Moretti), prié de remettre d'aplomb l'héritier du trône de Saint-Pierre. Le premier contact entre le médecin de la psyché et celui des âmes donne lieu aux moments les plus savoureux du film. Le psychanalyste, visiblement freudien, voit son domaine d'investigation réduit à une peau de chagrin, puisqu'il serait pour le moins délicat d'interroger le pape sur sa sexualité, ses rêves, voire même son enfance. Sans compter que l'intimité de la consultation est réduite à néant par l'omniprésence des hommes en rouge. Au point que le praticien recommande de confier le Saint-Père aux bons soins de son ex-épouse, elle-même psychanalyste. Mais pour cela, il faut sortir du Vatican, occasion qu'exploitera le pape pour une escapade qui mettra la curie en émoi.
Nanni Moretti avait déjà abordé la question ecclésiastique en 1985 avec La messe est finie. Mais les deux longs-métrages sont très différents, a affirmé le réalisateur. « Le personnage de prêtre que j'interprétais était très différent du pape joué par Piccoli », a-t-il dit. En revanche, « ce sont deux films d'un athée et donc quand on me dit à propos de ce film qu'il n'est en rien question de foi, eh bien c'est vrai ».
(Source : Reuters)
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