L'Otan a confirmé que des hélicoptères avaient survolé Misrata jeudi, en violation de la zone d'exclusion aérienne que l'Alliance atlantique est chargée de faire appliquer en Libye. Elle n'a cependant pas confirmé que les hélicoptères portaient l'emblème de la Croix-Rouge.
Selon Souleiman Fortiya, représentant de Misrata au sein du Conseil national de transition (CNT) mis en place par l'opposition à Benghazi (est), de petits hélicoptères ont survolé Misrata jeudi et vendredi pour larguer des mines dans le port, seul lien avec le reste du monde pour la ville rebelle.
"Ils portaient les emblèmes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, pour que ceux qui les voient pensent qu'ils étaient en mission humanitaire", a-t-il précisé.
Un travailleur humanitaire à Misrata a déclaré avoir vu vendredi des hélicoptères marqués du Croissant-Rouge faire des cercles au-dessus du port et larguer des mines dans ses eaux.
Interrogé par l'AFP, un responsable de l'Otan a déclaré que l'un des bateaux engagés dans les opérations de la coalition avait observé des hélicoptères jeudi au-dessus de Misrata.
"Nous avons entendu dire que les hélicoptères portaient l'emblème de la Croix-Rouge", a-t-il ajouté, précisant qu'aucun vol humanitaire n'avait été signalé sur Misrata ce jour-là, et qu'un éventuel usage abusif de l'emblème constituerait "une infraction au droit international".
A Genève, une porte-parole de la Croix-Rouge a déclaré avoir reçu des informations similaires sans pouvoir être en mesure de les confirmer, puisque l'organisation n'a pas d'équipe à Misrata en ce moment.
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