Le Conseil suprême des forces armées, qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, a déclaré qu'il "exerçait tous les efforts pour mettre fin à la discorde confessionnelle dans la rue, afin de protéger la nation".
"Le Conseil avertit qu'il n'hésitera pas à prendre toutes les mesures, quelles qu'elles soient, pour protéger le tissu social et la stabilité de l'Egypte", a déclaré cette instance dans un message posté sur sa page Facebook sur Internet.
Cette déclaration survient après une poussée de tensions sur fond de montée du mouvement musulman fondamentaliste salafiste depuis le départ de M. Moubarak.
Quelque 2.000 salafistes ont manifesté vendredi dernier devant le siège de l'Eglise copte au Caire pour demander la libération de deux épouses de prêtres détenues selon eux pour s'être converties à l'islam.
L'Eglise copte a démenti une telle conversion, source de tensions confessionnelles depuis des mois en Egypte.
Samedi, le parquet égyptien a convoqué l'une de ces deux épouses, Camilia Chehata, pour connaître sa situation.
Quelques jours plus tôt, le Premier ministre Essam Charaf avait suspendu pour trois mois un gouverneur chrétien lié au régime de l'ex-président Hosni Moubarak, dont la nomination avait provoqué une vague de manifestations dans le centre du pays.
L'Egypte a également renforcé le mois dernier la présence policière dans la province de Minya (centre) après qu'un conflit entre une famille chrétienne et une autre musulmane a provoqué des violences meurtrières.
Les dernières semaines du pouvoir de M. Moubarak avaient été marquées par un regain de tensions avec l'attentat commis devant une église copte d'Alexandrie dans la nuit de la Saint-Sylvestre, tuant une vingtaine de fidèles.
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