La Thaïlande et le Cambodge parviennent à un fragile cessez-le-feu

La Thaïlande et le Cambodge sont parvenus hier à un fragile cessez-le-feu, au terme d'une rencontre entre des officiers sur le terrain. Au lendemain de l'annulation d'un entretien prévu à Phnom Penh entre les deux ministres de la Défense, deux généraux se sont entretenus devant un barrage avant de convenir du cessez-le-feu. « C'est un accord préliminaire et nous devons attendre de voir comment la situation évolue », a relevé Panitan Wattanayagorn, porte-parole du gouvernement thaïlandais. Un communiqué du ministère cambodgien de la Défense a précisé que l'accord comprenait aussi la création « d'un climat qui permette aux civils de rentrer chez eux » et la réouverture d'un poste-frontière.
Environ 75 000 personnes ont dû fuir les violences et se réfugier dans des abris de fortune, selon les chiffres communiqués par les deux capitales. Au total, huit soldats cambodgiens et six thaïlandais ont été tués, auxquels s'ajoute un civil thaïlandais depuis vendredi dernier, dans ce conflit frontalier. Il couve depuis 2008 et a connu plusieurs crises violentes, dont celle-ci est de loin la plus importante.
Le cessez-le-feu avait été précédé de combats qui ont éclaté durant la nuit et ont été qualifiés de « très intenses » par un officier cambodgien. Phnom Penh a indiqué que ces combats s'étaient étendus à proximité de deux villages dont les habitants avaient été évacués. Selon un porte-parole militaire thaïlandais, un soldat a été tué et quatre ont été blessés. Les deux pays vont désormais devoir consolider ce cessez-le-feu, qui en principe fige les positions militaires mais n'exclut en rien de nouveaux dérapages.
(Source : AFP)