"Notre Premier ministre a fixé pour objectif de passer à 30 milliards de dollars (d'échanges annuels avec l'Iran). C'est dans ce but que nous ouvrons ce poste frontière", a déclaré M. Davutoglu, cité par Anatolie, lors de la cérémonie d'inauguration à Kapiköy, dans la province turque de Van (est).
"Nous annonçons au monde que la Turquie et l'Iran seront amis pour l'éternité", a-t-il ajouté.
M. Davutoglu a annoncé l'ouverture en juin d'un quatrième poste frontière avec l'Iran, à Esendere, dans la province de Hakkari (sud-est), puis d'un cinquième à Dilucu, dans la province de Igdir (nord-est), à une date qu'il n'a pas précisée.
La Turquie, seul membre de l'Otan à la population très majoritairement musulmane, entretient de bons rapport avec son voisin iranien depuis l'accession au pouvoir en 2002 du gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
M. Erdogan a fixé pour objectif de faire passer le montant des échanges bilatéraux de 10 milliards de dollars, consistant pour l'essentiel en achat de gaz iranien par la Turquie, à 30 milliards de dollars d'ici 2015.
L'ouverture du poste frontière de Kapiköy intervient alors que l'ONU a adopté en juin des sanctions économiques contre l'Iran. Les Occidentaux soupçonnent Téhéran de chercher, malgré ses démentis répétés, à se doter d'une capacité nucléaire militaire sous couvert de son ambitieux programme civil.
La Turquie, qui avait voté contre ces sanctions, a indiqué qu'elle les appliquerait, mais pas les mesures de rétorsion supplémentaires décidées par les Etats-Unis et l'Union européenne.
La Turquie et l'Iran ne disposaient jusque là que de deux points de passage sur une frontière commune de 499 km.
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