Au terme d'une réunion de leurs ministres des Affaires étrangère à Ryad, les six membres du CCG ont appelé le gouvernement de M. Saleh et l'opposition à une réunion à Ryad en vue d'une transition pacifique du pouvoir au Yémen.
"Le président de la république (doit) annonce(r) le transfert de ses prérogatives au vice-président", Abd Rabbou Mansour Hadi, et "un gouvernement d'union nationale dirigée par l'opposition" aura la charge de "mettre en place une Constitution et d'organiser des élections", a expliqué M. Zayani énumérant les étapes pour parvenir à un tel règlement.
Tout règlement doit "préserver l'unité, la sécurité et la stabilité du Yémen" et "répondre aux aspirations du peuple yéménite au changement et aux réformes", a ajouté le secrétaire général du CCG en donnant lecture du communiqué final de la réunion ministérielle.
"La transition du pouvoir doit se faire d'une manière souple et sûre (...) dans le cadre d'une entente nationale", et "toutes les parties doivent s'engager à mettre fin à toute forme de vengeance ou de poursuite (judiciaire) par des garanties et des engagements à assurer à cet effet", ajoute le texte.
La réunion s'est tenue à huis clos sur une base aérienne dans la capitale saoudienne, avec la participation des six membres du CCG (Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman et Koweït), mais en l'absence du ministre yéménite des Affaires étrangères, Abou Bakr Al-Kourbi, dont la participation avait été annoncée plus tôt dans la journée par son homologue koweïtien, cheikh Mohammad Sabah al-Salem Al-Sabah.
La réunion a eu lieu alors que le Yémen a rappelé samedi son ambassadeur à Doha pour protester contre les déclarations du Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, appelant au départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh.
Cheikh Hamad avait indiqué mercredi que les monarchies du Golfe souhaitaient un accord sur le départ de M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
La présidence yéménite a répondu que M. Saleh "accueillait favorablement les efforts du CCG conduits par l'Arabie saoudite pour régler la crise, mais refusait les déclarations du Qatar, qui constituent une ingérence inacceptable dans les affaires yéménites".
Les monarchies du CCG, que l'instabilité au Yémen inquiète, avaient proposé lors d'une précédente réunion ministérielle il y a une semaine à Ryad leur médiation entre l'opposition et le pouvoir au Yémen.
Le Yémen est depuis fin janvier le théâtre de manifestations réclamant le départ du président Saleh, qui ont fait plus de 100 morts.
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