A Sanaa, les protestataires, qui campent depuis près de deux mois sur la place du Changement, ont défilé sur l'une des principales artères de la capitale, en chantant des slogans appelant au départ de M. Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Ils arboraient le drapeau national et ceux de plusieurs pays arabes, dont celui du Qatar. Ce pays du Golfe a suscité la colère de Sanaa pour avoir envisagé le départ de M. Saleh dans le cadre d'une médiation régionale dans le crise yéménite. En représailles, Sanaa a rappelé samedi son ambassadeur à Doha.
Par cette manifestation, "nous dénonçons les massacres perpétrés samedi à Taëz et Sanaa", a déclaré à l'AFP un protestataire.
Des manifestations similaires ont eu lieu dimanche aussi à Ibb et Hodeïda, selon des témoins.
Un manifestant yéménite touché par balle a succombé à ses blessures tard samedi à Taëz, l'un des épicentres de la contestation du président Saleh, où des dizaines de personnes ont été blessées par balle samedi, selon un bilan fourni de sources médicales dimanche.
A Taëz, comme à Sanaa, les heurts entre manifestants et forces de l'ordre, ont duré une bonne partie de la nuit, faisant 43 blessés par balle dans la première ville et 30 dans la capitale, selon des sources médicales.
A Sanaa, quelque 2.000 personnes ont souffert de suffocation pour avoir inhalé du gaz lacrymogène dont les forces de sécurité ont fait usage samedi pour disperser les manifestants, a indiqué dimanche à l'AFP un médecin, Wassim al-Qurchi, en charge de l'hôpital de fortune installé près de la place du Changement.
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