"Vos avions, en pleine nuit, ont détruit les chars qui s'apprêtaient à martyriser Benghazi et à entrer dans la ville sans défense (...). Le peuple libyen voit en vous des libérateurs. Sa reconnaissance envers vous sera éternelle", a écrit Mahmoud Jibril, président du CNT, dans une lettre publiée samedi dans le quotidien français Le Figaro.
Les frappes aériennes françaises, américaines et britanniques ont débuté le 19 mars en Libye, en application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, autorisant le recours à la force pour protéger les populations civiles et prévoyant la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
"Le peuple libyen, mais aussi les peuples amis voisins, à commencer par nos frères tunisiens et égyptiens, voient dans le secours que vous nous apportez un grand geste à l'égard du monde arabe", a ajouté Mahmoud Jibril.
"Nous ne voulons pas de forces extérieures. Nous n'en aurons pas besoin. Nous allons, grâce à vous, gagner la première bataille. Nous gagnerons, par nos propres moyens, la bataille suivante. Notre libération est pour demain. Il nous faut seulement un peu de temps", a-t-il souligné.
Samedi matin, la ville stratégique d'Adjabiya, dans l'est de la Libye, est tombée samedi matin aux mains des rebelles, une semaine après le début de l'intervention internationale contre les forces loyalistes.
La France a été le premier pays à reconnaître le 10 mars le CNT comme "le représentant légitime du peuple libyen" et à recevoir officiellement ses représentants. Le président Sarkozy avait reçu à cette occasion trois chargés de mission du CNT, mis en place par les représentants de l'insurrection qui s'oppose depuis le 15 février aux forces de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans en Libye.
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