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La Russie à l'Otan : une intervention au sol en Libye serait une occupation

L'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, a déclaré samedi qu'une intervention terrestre en Libye équivaudrait à une occupation et insisté sur la nécessité de s'en tenir à la résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU.
"Mener une opération au sol sera qualifié d'occupation de la Libye et cela contrevient directement aux termes de la résolution adoptée par le Conseil de Sécurité de l'ONU", a déclaré M. Rogozine à l'agence RIA Novosti à Bruxelles.
Les opérations de l'Otan en Libye doivent "être menées dans le strict respect des termes de la résolution, et ne pas outrepasser les limites autorisées", a ajouté M. Rogozine.
La Russie, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de Sécurité de l'ONU, s'était abstenue le 17 mars au moment du vote de la résolution 1973 qui a autorisé l'intervention de la coalition internationale en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi confronté depuis le 15 février à une révolte sans précédent réprimée dans le sang.
Moscou ne participe pas à l'intervention internationale et n'a pas l'intention de le faire, comme l'a réaffirmé samedi le chef d'état-major de l'armée russe, le général Nikolaï Makarov.
Il a par ailleurs déclaré que les frappes aériennes de la coalition internationale n'avaient "pas donné de résultats", selon des propos rapportés par l'agence Interfax.
A plusieurs reprises, les dirigeants russes ont mis en garde contre un "usage aveugle de la force" en Libye, le Premier ministre Vladimir Poutine critiquant de manière très virulente la résolution de l'ONU qu'il a comparée à un "appel aux croisades à l'époque du Moyen Age"
Ces déclarations ont provoqué une vive réaction du président Dmitri Medvedev qui a jugé "inacceptable" l'accusation de croisade, soulevant des interrogations à Moscou sur des divergences au sommet de l'Etat russe.
Cette semaine, le conseiller diplomatique du Kremlin, Sergueï Prikhodko, a estimé que si l'opération aérienne principalement réalisée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, s'éternisait, une intervention terrestre deviendrait inévitable.
"Si leur objectif est de renverser le régime de Kadhafi, ils n'y arriveront probablement pas sans intervention terrestre", a renchéri samedi le général Makarov, soulignant qu'un telle hypothèse n'était "pas exclue" à ses yeux.
L'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, a déclaré samedi qu'une intervention terrestre en Libye équivaudrait à une occupation et insisté sur la nécessité de s'en tenir à la résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU."Mener une opération au sol sera qualifié d'occupation de la Libye et cela contrevient directement aux termes de la résolution adoptée par le...