Les forces de sécurité ont dispersé à coups de matraques quelque 2.000 personnes, parties de l'université de Sanaa en direction de la place Al-Sabiine, près du palais présidentiel, en scandant des slogans réclamant le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
Une manifestante a été blessée dans des heurts avec les forces de sécurité qui ont empêché les protestataires de poursuivre leur manifestation.
Dix manifestants ont été arrêtés, selon des participants.
La militante yéménite Tawakel Karman, qui avait été brièvement arrêtée fin janvier sous l'accusation d'incitation à la violence, a participé à la manifestation.
A Taëz, au sud de Sanaa, la police a procédé à 120 arrestations après avoir dispersé à coup de matraques une manifestation sur la principale place de la ville, selon des témoins.
Samedi, des milliers de jeunes Yéménites avaient manifesté à Sanaa pour réclamer le départ du président, au lendemain de la chute de son homologue égyptien Hosni Moubarak sous la pression de la rue.
La manifestation avait été dispersée par des partisans du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CGP), armés de bâtons et de gourdins mais aussi d'armes blanches, lorsqu'elle était parvenue place Tahrir (Libération), place forte de la contestation populaire.
Quelque 10.000 partisans du président Saleh, dont de nombreux hommes des tribus de la province de Sanaa, ont occupé la place Tahrir, où des tentes ont été dressées pour "empêcher l'opposition de venir s'y installer".
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