"Plus grand sera le rôle joué par le Hezbollah dans ce gouvernement, et plus problématique sera notre relation", a déclaré Philip Crowley, le porte-parole du département d'Etat, qui a toutefois tenu à réserver son jugement jusqu'à la constitution d'un nouvel exécutif à Beyrouth.
Les partisans du Premier ministre en exercice Saad Hariri ont manifesté lundi à travers le pays contre le Hezbollah, qu'ils accusent de mener un "coup d'Etat" en voulant imposer son candidat Najib Mikati comme chef du gouvernement.
Les Etats-Unis considèrent le Hezbollah comme une organisation terroriste, et pointent en particulier ses liens avec la Syrie et l'Iran.
L'administration Obama apporte une aide économique et militaire au Liban. Interrogé sur la possibilité légale de poursuivre cette aide si le gouvernement du Liban était dominé par une organisation jugée terroriste, M. Crowley a répondu que "cela serait difficile à faire pour les Etats-Unis."
"Nous continuons de souhaiter voir un gouvernement servant les intérêts des Libanais, plutôt que les gouvernements d'autres pays", a lancé M. Crowley.
Le porte-parole a également réitéré le soutien de l'Amérique au tribunal spécial de l'ONU (TSL) enquêtant sur le meurtre de l'ancien dirigeant libanais Rafic Hariri en 2005, et qui est vigoureusement contesté par le Hezbollah.
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