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Agenda - Cérémonie

Remise du prix Phénix à Percy Kemp

L’auteur signant son dernier ouvrage, « Noon Moon ».

Une cérémonie s'est déroulée hier à la villa Audi au cours de laquelle le prix Phénix a été remis à Percy Kemp pour son dernier roman, Noon Moon. L'ouvrage raconte la fin de l'homme blanc (mais aussi, sans doute, sa réinvention à un coût exorbitant pour l'humanité).
Percy Kemp, dans un court mot de remerciement, a déclaré :
« Vous connaissez sans doute ce mot de Churchill devant le Congrès américain. "Pardonnez-moi, dit-il après son discours, si j'ai été trop long, mais je n'ai pas eu le temps de préparer un texte qui soit plus court." Ayant, quant à moi, été averti depuis plus de deux mois de cette cérémonie, je n'aurai aucune excuse à être long et ferai donc de mon mieux pour vous libérer le plus vite possible.
« En de tels moments, lorsque notre modestie est mise à rude épreuve, quoi de lâche, mais de plus réconfortant aussi, que de se couler dans les mots d'un autre. Permettez-moi donc, suivant en cela Roland Barthes lors de sa "Leçon inaugurale" au Collège de France, de vous dire que, plus qu'un honneur, c'est une vraie joie que vous me faites ici : car l'honneur peut être immérité, la joie, elle, ne l'est jamais.
« Je tiens à remercier Raymond Audi et la banque Audi, Alexandre Najjar et la fondation Cedrona pour l'œuvre de mécénat dont ils font preuve, permettant ainsi - à un moment où ce qui nous reste encore de l'État libanais a d'autre priorités - aux arts et aux artistes de subsister. Merci donc, à eux, de faire littéralement éclore des talents avec des sesterces (pardonnez-moi ce jeu de mots un peu facile).
« Le Liban a donc ses mécènes. Or, comme vous le savez, ce mot de mécène nous vient de Caius Cilnius Mécène, qui fut, à Rome, un grand protecteur des arts et un proche conseiller de César Auguste, sans doute le plus grand empereur romain. Notre pays a de ce fait ses mécènes, dignes de Caius Cilnius Mécène. Hélas, en guise d'empereurs, il n'a aujourd'hui que des Néron, des Caligula et des Commode pas très commodes. Il ne nous reste, n'est-ce pas, qu'à espérer qu'ayant ses mécènes, le Liban trouve bientôt son César Auguste. »
L'auteur s'attelle à présent à la suite de Noon Moon, dans laquelle il essaiera de découvrir si l'homme change vraiment quand le monde est bouleversé, et quand la quête du luxe et du superflu cesse et que ne reste plus que le désir de survie.

Une cérémonie s'est déroulée hier à la villa Audi au cours de laquelle le prix Phénix a été remis à Percy Kemp pour son dernier roman, Noon Moon. L'ouvrage raconte la fin de l'homme blanc (mais aussi, sans doute, sa réinvention à un coût exorbitant pour l'humanité). Percy Kemp, dans un court mot de remerciement, a déclaré : « Vous connaissez sans doute ce mot de Churchill devant...