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Tunisie: des partis d'opposition appellent à une action urgente de Ben Ali

L'Union démocratique unioniste (UDU, opposition, huit sièges au parlement) a appelé dimanche à une action "urgente" du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et exigé l'"arrêt immédiat" de tirs à balles réelles contre les civils.
Ce parti considéré comme proche du pouvoir a dit "condamner les tirs à balles réelles et exiger l'arrêt immédiat de l'usage des armes à l'encontre des citoyens", dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion d'urgence.
Il y demande au président Ben Ali d'intervenir "d'urgence pour assainir le climat, rétablir la confiance et restaurer le calme", exigeant le jugement de "toute personne ayant ordonné l'usage des armes afin d'éviter au pays le risque d'interventions étrangères dans ses affaires nationales".
Dans le texte signé par son secrétaire général Ahmed Inoubli, l'UDU réitère son "alignement et appui aux revendications légitimes et à leur expression par des moyens pacifiques", tout en rejetant les atteintes aux biens publics et privés.
Ce parti suggère la création d'un fonds de chômage pour les sans emplois parmi les diplômes de l'université, sévèrement atteints par le chômage.
Le chômage est la première cause d'une révolte sans précédent, partie à la mi-décembre de Sidi Bouzid (centre-ouest) après le suicide d'un vendeur ambulant sans permis qui s'était fait confisquer sa marchandise le 17 décembre.
Le Mouvement Ettajdid (légal, un siège au parlement) s'est dit "choqué" par une "escalade dangereuse" et appelé lui aussi le président Ben Ali à des "mesures urgentes pour l'arrêter".
Ce parti, ainsi que la Ligue de défense des droits de l'Homme (LTDH) ont demandé au pouvoir de mettre fin à l'usage des armes et de "renvoyer l'armée dans les casernes".
Selon des témoins, l'armée était déployée autour des bâtiments officiels à Thala, Kasserine et Regueb et Sidi Bouzid, sans intervenir dans les affrontements opposant la population aux forces de police et de gendarmerie.
Selon la LTDH, la flambée de violence à Thala et Kasserine a été provoquée par une campagne d'arrestations avec des violations de domicile des manifestants.
Auparavant, un dirigeant de l'opposition avait appelé M. Ben Ali à ordonner un "cessez-le-feu immédiat" et fait état d'au moins 20 personnes tombées sous les balles à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie.
"On a tiré sur les cortèges funèbres", avait affirmé à l'AFP Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale), expliquant son appel.
L'Union démocratique unioniste (UDU, opposition, huit sièges au parlement) a appelé dimanche à une action "urgente" du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et exigé l'"arrêt immédiat" de tirs à balles réelles contre les civils.Ce parti considéré comme proche du pouvoir a dit "condamner les tirs à balles réelles et exiger l'arrêt immédiat de l'usage des armes à l'encontre...