"Cela correspond à une moyenne de 2.000 personnes qui vont vers le Sud chaque jour", explique le HCR, dans un communiqué.
Mi-décembre, ils étaient 55.000 à avoir fait le déplacement vers leurs Etats d'origine au Sud du Soudan, région qui compte déjà 215.000 personnes déplacées.
"Un grand nombre de ceux qui ont vécu pendant de nombreuses années dans le Nord expliquent qu'ils sont partis car ils ont peur de l'inconnu et veulent commencer une nouvelle vie dans leur Sud natal", explique le HCR.
Les Sud-Soudanais se prononcent à partir de dimanche et jusqu'au 15 janvier sur leur indépendance. La population devrait opter pour la partition du plus grand pays d'Afrique.
La majorité des familles qui décident de rentrer au Sud habitaient auparavant dans les alentours de la capitale Khartoum (au Nord du Soudan), où ils ont vécu durant plusieurs générations.
A leur retour dans le Sud, ces personnes s'installent dans les centres urbains, "créant une pression additionnelle sur ces villes qui ont une infrastructure fragile", s'inquiète le HCR.
Une fois le référendum passé, le flux de Sud-Soudanais habitant dans le Nord et retournant au Sud devrait se poursuivre pendant plusieurs mois, selon le HCR.
Mais pour ceux qui souhaitent rester vivre dans le Nord, "il est important que leur statut soit établi", prévient l'agence onusienne qui craint qu'un "nombre important" d'entre eux ne "devienne apatrides".
Actuellement entre 1,5 et 2 millions de Sud-Soudanais vivent dans le Nord du pays, selon le HCR.
Le scrutin du 9 au 15 janvier découle de l'accord de paix qui a mis fin en 2005 à deux décennies de guerre civile entre le Nord du pays, majoritairement musulman, et le Sud, en grande partie chrétien, qui avait fait deux millions de morts.
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