"Cette messe est célébrée spécialement pour les rescapés de l'attentat du 31 octobre. Certains sont encore hospitalisés et sont venus pour la messe", a expliqué à l'AFP Elish Yako, secrétaire général de l'association d'entraide aux minorités d'Orient (AEMO), alors qu'"à Bagdad, toutes les églises ont supprimé les messes de minuit pour des question de sécurité".
"A chaque fois que je rentre dans une église, j'ai les larmes aux yeux. J'ai perdu les mots des prières, même la prière +Notre Père+, je ne peux plus la réciter", a confessé à l'AFP Mariam, l'une des rescapées de l'attentat.
"Mon coeur est là-bas, ma pensée est là-bas avec les familles qui sont restées, les familles qui ont perdu des membres de leurs familles", a encore dit en arabe cette femme de 65 ans, arrivée en France le 8 novembre dernier avec son fils blessé.
Cinquante-quatre chrétiens d'Irak, 36 blessés et 18 accompagnateurs, ont été évacués en France le 8 novembre, après l'attentat contre la cathédrale Notre-Dame du perpétuel secours de Bagdad.
Parmi eux, "six sont encore hospitalisés (...), cinq sont retournés en Irak il y a trois ou quatre jours et peut-être cinq autres vont rentrer en Irak", a précisé Elish Yako.
"Les autres ont fait une demande d'asile (...). Il faut qu'ils prouvent qu'ils étaient en danger là-bas. Aujourd'hui, ce n'est pas difficile de prouver le danger", a poursuivi M. Yako.
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