Des jeunes de Silwan, un quartier palestinien adossé au rempart de la Vieille ville, ont jeté des pierres contre les forces israéliennes, mais aucun affrontement direct n'a eu lieu alors que les expulsions pourraient avoir lieu dès lundi.
Les bâtiments en question sont un immeuble connu sous le nom de "Beit Yonatan" (la maison de Jonathan), où résident des colons juifs, ainsi qu'une ancienne synagogue yéménite actuellement habitée par une famille arabe et revendiquée par une association ultra-nationaliste juive, Ateret Cohanim.
La justice a émis des ordres d'expulsion des habitants des deux immeubles, mais le maire de Jérusalem Nir Barkat a fait savoir dimanche qu'il n'appliquerait pas ces injonctions.
"Ateret Cohanim nous a informés qu'elle renonçait pour l'heure à réclamer l'expulsion de la famille arabe, à la suite de quoi le maire a décidé de repousser l'expulsion des résidents de Beit Yonatan", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la mairie, Elie Isaacson.
Beit Yonatan a été construit sans autorisation sur un terrain privé par une Ateret Cohanim qui achète des terres et des maisons dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est, conquise et annexée en 1967, afin d'y installer des juifs israéliens.
Le 17 novembre, le procureur général d'Israël, Yéhuda Weinstein, avait pressé la mairie de Jérusalem d'appliquer une décision de justice de 2007 exigeant d'expulser les colons juifs installés dans cet immeuble de sept étages et de le murer.
La situation a commencé à dégénérer dans le quartier en mars dernier, lorsque la municipalité israélienne de Jérusalem a dévoilé un projet de parc à thème biblique.
Le plan dit du "Jardin du roi" prévoit la destruction de 22 maisons palestiniennes.
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