"Nous avons modifié notre approche, mais nous visons toujours un accord-cadre dans l'espace d'un an", a déclaré devant la presse le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley.
La diplomatie américaine avait fixé en août dernier cet objectif d'un an pour parvenir à un accord au Proche-Orient.
"Nous pensons que cela reste faisable", a déclaré M. Crowley. "Il faudra à l'évidence travailler dur, ce ne sera pas facile, mais notre objectif n'a pas changé", a-t-il répété.
M. Crowley a également assuré que les Etats-Unis n'avaient pas changé d'avis sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, malgré le revirement annoncé mardi.
"Notre position sur la colonisation n'a pas changé et ne changera pas. Les Etats-Unis n'acceptent pas la légitimité de la poursuite de la colonisation israélienne et nous continuerons d'exprimer cette position", a-t-il assuré.
Washington avait obtenu début septembre la relance de pourparlers directs entre Israël et les Palestiniens. Mais le processus s'était fracassé, après quelques semaines, sur la fin du gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie.
Pour obtenir un nouveau moratoire, l'administration Obama, avait offert en échange des garanties politiques et militaires à Israël, notamment la livraison d'avions militaires sophistiqués.
M. Crowley, interrogé sur ces propositions, a simplement répondu qu'elles ne sont pas discutées "en ce moment" par les Etats-Unis et Israël.
Quant à la voie d'une demande de reconnaissance internationale qu'envisagent de plus en plus les Palestiniens, elle reste rejetée par Washington.
"Nous pensons qu'amener ces questions devant un forum international détournera l'attention (du fond du problème), et ne fera que rendre plus complexe un dossier qui l'est déjà", a estimé le porte-parole.
L'Amérique ne change donc pas de stratégie, seulement de "tactique", a-t-il plaidé, et "à un moment donné, les parties devront retourner à des négociations directes".
Dans l'immédiat, les Etats-Unis vont reprendre la discussion séparée avec les deux parties, selon un format qui n'apparaissait pas figé mercredi.
Des rencontres à Washington sont possibles dans les jours à venir, tandis que George Mitchell, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, se rendra dans la région "la semaine prochaine", a dit Philip Crowley.
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