"Visa et Mastercard bénéficient du travail de lobbying du département d'Etat", a indiqué WikiLeaks en présentant ce câble daté du 1er février.
"Un projet de loi russe exigerait un traitement national des données bancaires", indiquent les diplomates en poste à Moscou.
Ils y attirent l'attention de Washington sur la possibilité que Visa et MasterCard, nommément désignés, puissent être exclus d'un marché estimé à 4 milliards de dollars de commissions annuelles, dans l'hypothèse où la Russie confierait à un consortium de banques appartenant à l'Etat russe le monopole sur le système national de traitement des paiements par carte bancaire.
"Si des sociétés internationales de cartes bancaires comme Visa et MasterCard choisissaient de ne pas rejoindre [ce consortium, ndlr], elles devraient mettre sur pied l'infrastructure pour traiter les paiements sur le territoire", au lieu de le faire depuis un autre pays, résume l'ambassade.
Mardi, Visa et MasterCard ont tous deux annoncé qu'ils suspendaient les transferts de fonds vers WikiLeaks. Visa disait attendre des "éléments supplémentaires" pour savoir si l'activité du site était conforme à ses "règles de fonctionnement", tandis que MasterCard qualifiait cette activité d'"illégale".
L'émission de cartes bancaires est un secteur d'activité où les entreprises américaines sont prépondérantes dans le monde.
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