Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Après l'incarcération d'Assange, la riposte de ses supporteurs s'organise

Les partisans de Julian Assange se mobilisaient mercredi dans l'espoir d'obtenir la libération du fondateur de WikiLeaks emprisonné mardi à Londres, tandis que le site poursuivait sans mollir la diffusion de documents diplomatiques américains.
Les supporteurs ont reçu un soutien de poids en la personne de l'avocat de nationalité australienne et britannique Geoffrey Robertson, qui a accepté de représenter Assange. Ce champion de la défense des droits de l'Homme a eu entre autres clients renommés Salman Rushdie, l'écrivain cible d'une fatwa des autorités religieuses iraniennes.
La contre-attaque semble avoir pris une autre forme. Quelques heures après l'arrestation d'Assange en vertu d'un mandat d'arrêt pour viol et agression sexuelle en Suède, le site internet du parquet suédois a été victime d'une cyber-attaque. Mercredi, c'était au tour du site internet et des e-mails de l'avocat des deux Suédoises à l'origine de la plainte pour "viol et agression sexuelle".
Postfinance, la filiale de services financiers de la Poste suisse, est également la cible d'attaques informatiques incessantes depuis qu'elle a fermé le compte de Julian Assange, lui-même ancien pirate informatique.
Et mercredi, "des pirates" ont revendiqué sur Twitter le fait d'avoir "mis hors service" le site du groupement de cartes de paiement Mastercard qui a gelé toute transaction avec WikiLeaks. Le site n'était plus accessible mercredi matin à l'adresse mastercard.com.
Daniel Assange, est sorti mardi soir de son silence pour demander sur Twitter depuis Melbourne un traitement équitable et "apolitique" pour son père, qu'il n'a pas vu depuis vingt ans.
Le fondateur de WikiLeaks --qui clame son innocence-- a passé sa première nuit dans une prison londonienne, après s'être vu refuser par la justice britannique sa demande de libération conditionnelle.
Ses avocats ont annoncé qu'ils formuleraient une nouvelle demande de mise en liberté conditionnelle le 14 décembre, à l'occasion de la prochaine comparution de leur client devant le tribunal de Westminster chargé de déterminer les suites à donner à la demande d'extradition.
Mais il peut se passer des mois avant cette extradition ne devienne effective, en raison des multiples recours possibles.
Plus que jamais mobilisés, les partisans du fondateur de WikiLeaks crient à la "machination", estimant qu'Assange paie le prix de la divulgation par son site de milliers de documents secrets américains, qui ont provoqué un véritable séisme diplomatique.
"Il ne faut pas en faire un martyr pour une affaire qui n'a strictement rien à voir avec la liberté d'expression", mettait cependant en garde mercredi Le Times.
Les partisans d'Assange craignent avant tout que la Suède ou la Grande-Bretagne ne finissent par le remettre aux Etats-Unis, où il fait figure d'ennemi public numéro un.
Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, a assuré mercrdi qu'il n'y avait pas eu de contacts entre son pays et les Etats-Unis sur une éventuelle extradition.
Malgré l'incarcération d'Assange, sa petite équipe de collaborateurs à Wikileaks, qui se dit forte aussi de quelque "800 volontaires", est bien déterminée à ne pas lâcher prise, promettant que "tout ça va continuer comme jamais".
Mercredi, les fuites embarrassantes se sont d'ailleurs poursuivies, avec notamment la divulgation des menaces proférées l'an dernier par la Libye contre la Grande-Bretagne si elle laissait mourrir en prison l'auteur de l'attentat de Lockerbie ou la description de fêtes privées arrosées en Arabie saoudite.
Assange compte aussi sur le soutien de nombreux internautes: la contre-offensive va se dérouler sur l'internet et "cela va devenir viral", a prévenu mardi son avocat Mark Stephens.
Les partisans de Julian Assange se mobilisaient mercredi dans l'espoir d'obtenir la libération du fondateur de WikiLeaks emprisonné mardi à Londres, tandis que le site poursuivait sans mollir la diffusion de documents diplomatiques américains.Les supporteurs ont reçu un soutien de poids en la personne de l'avocat de nationalité australienne et...