"Les journalistes continuent d'être les victimes collatérales du conflit que se livrent depuis des années le Hamas et l'Autorité palestinienne, sans que les condamnations locales et internationales ne parviennent à changer cette donne", regrette RSF dans un communiqué.
Dénonçant un "match de ping-pong déprimant et désespérant", l'organisation "appelle les responsables politiques des deux gouvernements en place (celui du Hamas à Gaza et du Fatah en Cisjordanie, NDLR) à libérer tous les professionnels de l'information détenus illégalement".
Outre les journalistes professionnels, RSF cite le cas d'un blogueur, Walid al-Husseini, "accusé de +promouvoir l'athéisme+ et de +blasphémer contre le prophète et le Coran+ suite à des publications en anglais et en arabe sur son blog (...) et sa page Facebook". Il a été arrêté à Qalqilya (Cisjordanie) par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne fin octobre.
Toujours en Cisjordanie, RSF cite la détention du 15 au 20 novembre du directeur de la radio Bethlehem 2000, Georges Qanawati, arrêté après la diffusion d'informations sur des différends entre le président Mahmoud Abbas et Mohammad Dahlane, membre du comité central de son parti, le Fateh, ainsi que l'arrestation de plusieurs employés de médias proches du Hamas.
Dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste, RSF relate l'interpellation dans le bureau du représentant du Fateh à Rafah le 11 novembre, anniversaire de la mort de Yasser Arafat, de quatre journalistes venus couvrir la projection d'un documentaire.
Le Fateh et le Hamas, à couteaux tirés depuis la prise de contrôle de Gaza par le mouvement islamiste en juin 2007, sont engagés depuis plus d'un an dans un processus de réconciliation jusqu'à présent infructueux.
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