"La tenue du sommet nécessite la réunion de plusieurs conditions dont la plus importante est celle relative à l'amélioration de la situation qui prévaut au Proche-Orient", a indiqué vendredi le porte-parole de la présidence.
Dans une déclaration rapportée par l'agence gouvernementale TAP, ce porte-parole a ajouté qu'une telle amélioration devait aller "dans le sens de la reprise des négociations de paix suspendues actuellement en raison de l'obstination d'Israël à poursuivre sa politique de colonisation".
Selon lui, cette position de la Tunisie avait été rappelé par le président Zine El Abidine Ben Ali à l'envoyé spécial du gouvernement espagnol Miguel Angel Moratinos, qui lui remettait un message mercredi dernier.
Le président Ben Ali "soutient totalement la politique européenne en Méditerranée et s'engage à réunir les conditions favorables à la tenue du sommet de l'Union", avait alors déclaré M. Moratinos, cité par la TAP.
L'émissaire espagnol, en charge de l'organisation du 2eme sommet de l'UpM n'avait cependant pas fait état de la condition de Tunis exigeant des progrès au Proche-Orient avant la tenue d'un sommet de l'UpM.
Initialement prévu le 7 juin à Barcelone, le deuxième sommet de l'UpM, avait déjà été reporté à novembre dans l'espoir de progrès dans les discussions de paix israélo-palestiniennes.
Un nouveau report semble se dessiner alors que la ministre espagnole des Affaires étrangères Trinidad Jimenez, indiquait vendredi que Madrid allait faire une "une dernière tentative" pour faire en sorte que le sommet prévu le 21 novembre à Barcelone puisse se tenir.
M. Ben Ali avait assisté au lancement de l'UpM le 13 juillet 2008 à Paris et avait activement soutenu cette initiative censée revitaliser le processus moribond du dialogue euro méditerranéen lancé en 1995 à Barcelone (Espagne).
Lancée en 2008 à l'initiative du président français Nicolas Sarkozy, l'UpM regroupe 43 pays: les 27 de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée.
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