Le député Gemayel préconise « la décentralisation » qui garantirait, selon lui, les droits de chaque partie « d'une manière égale » et qui ferait cesser « les luttes pour le pouvoir », qui durent depuis des dizaines d'années.
Il a insisté sur le fait qu'aucune partie ne pouvait « imposer » ses choix par la force et qu'il était impératif d'en référer à l'électorat libanais.
Il a donné pour exemple le cas du Hezbollah qui a « usurpé » à l'État la décision de la guerre contre Israël ou de la paix, jugeant que la dernière visite du président Ahmadinejad a donné à ce dernier « la possibilité de faire partie des forces régionales », à travers le sud du pays, qui est la chasse gardée du parti de Dieu, bien que l'Iran soit géographiquement très éloigné du Liban.
Samy Gemayel a souligné que le Liban est « le seul pays démocratique » dans la région du Moyen-Orient, et que par là même, il pourrait être le lien entre l'Orient et l'Occident, « moyennant un soutien » qui lui permettrait de conserver sa culture unique.
Expliquant l'exception libanaise, Samy Gemayel a évoqué les crises répétées qui minent « l'entente nationale » et qui la fragilisent, menant le pays vers « la guerre civile ».
Développant son propos, M. Gemayel a expliqué sa vision d'un système politique qui se baserait sur « des entités régionales décentralisées », le système actuel ayant montré ses limites.
Pour étayer son projet, le député Kataëb a indiqué que le parti menait plusieurs études pour arriver à une formule nouvelle qui serait à même de gérer 18 communautés et de faire en sorte que ces dernières puissent interagir entre elles sans se déchirer dans des luttes de pouvoir incessantes et sans issue.
En guise de conclusion, Samy Gemayel a exprimé son souhait de vivre dans un pays démocratique en paix, de consolider son économie et son système social et sécuritaire.