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Lifestyle - Cinéma

Jackpot au casino pour Kevin Spacey

« Casino Jack » est un film sur les lobbies aux États-Unis.

Le comédien Kevin Spacey était mercredi soir sur le tapis rouge du festival international du film de Doha (DTFF) pour présenter en première « Casino Jack ». Karim Sahib/AFP

Le comédien Kevin Spacey, « Keyser Söze himself », qui se fait rare à l'écran mais pas dans les coulisses de l'industrie du film, était mercredi soir sur le tapis rouge du Festival international du film de Doha (DTFF) pour présenter en première Casino Jack. Avenant, généreux, il s'est attardé devant chaque journaliste (et pourtant le mot d'ordre était : une question ou deux seulement).
Sourire malicieux, l'œil qui parle, une main dans la poche, l'allure un peu à la Cary Grant, Kevin Spacey, bien que très « étoile brillante », n'est pas une star. Dans ce star-system où ils sont légion, il en est sorti très vite. Et indemne de surcroît. Peut-être n'y a-t-il jamais adhéré !
Aux reporters libanais qui lui ont demandé s'il était de passage au Liban il y a quelques mois, le comédien a répondu par l'affirmative, en toute sincérité mais sans langue de bois : « J'ai beaucoup aimé votre pays et je pense que sa richesse et son potentiel culturel sont très mal ou carrément méconnus à l'extérieur. »
Le comédien, activiste engagé dans l'enseignement et dans la promotion de l'industrie du film car, dit-il, « c'est un art qui peut aider des générations entières à s'épanouir et à s'ouvrir au monde », n'est pas simplement venu pour la projection de son film mais pour monter un atelier de travail avec les enfants à Doha.
À l'intérieur de la salle prestigieuse de Katara (rideaux en velours, balcons de théâtre à l'ancienne et sièges aussi en velours carmin), un public nombreux l'attendait.
Après un mot de remerciement et quelques plaisanteries (imitation du président Bill Clinton), Kevin Spacey donne rendez-vous à toute l'audience après la projection : « Pour en parler plus longuement », dit-il, sans oublier de mentionner au passage que Casino Jack était un film sur les lobbies aux États-Unis, « c'est-à-dire une vaste comédie », ajoute-t-il en rigolant. « C'est une comédie, car le caractère d'Abramoff, que j'ai rencontré pour les besoins du film, est un personnage charismatique et très drôle », avoue Kevin Spacey qui s'est, semble-t-il, familiarisé à cet univers du jeu depuis le film Las Vegas 21 en 2008.
Le thriller dramatique est en effet basé sur l'histoire vraie du « lobbyiste » Jack Abramoff, incarcéré depuis le mandat du président Bush Jr. Réalisé par le cinéaste George Hickenlooper (Factory Girl) le film narre les déboires d'Abramoff et son procès.
Lobby est un mot anglais qui signifie en français « groupe de pression » ou « groupe d'intérêts ». Jusqu'à présent rien de mauvais. Mais lorsque le lobbyiste se met à payer des pots-de-vin et à corrompre les faiseurs de lois, c'est là où tout tourne mal. C'est ainsi qu'Abramoff, alias Kevin Spacey, se retrouvera derrière les barreaux.
Oscar du second rôle pour Usual Suspects en 1995, puis oscar du rôle principal pour American Beauty en 1999, Kevin Spacey a toujours été élitiste, choisissant ses rôles d'après ses convictions.
Homme de scène, le talentueux artiste s'est consacré également depuis 2003 à la direction artistique de l'Old Vic Theatre de Londres qui a connu de grands moments sous Laurence Olivier et qui, après quelques saisons difficiles, a su remonter la pente. Spacey s'est fait également, depuis des années, l'ambassadeur du théâtre et du cinéma donnant des Master Classes là où on l'appelle.
Dans cette comédie, l'acteur s'est à nouveau investi dans ce rôle qui lui semblait « plus large que la vie ». Il incarne avec humour le personnage d'Abramoff et s'amuse à mélanger les jeux de la politique et du casino.
Casino Jack nous rappelle en effet que la politique n'est qu'un jeu et qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer.
Le comédien Kevin Spacey, « Keyser Söze himself », qui se fait rare à l'écran mais pas dans les coulisses de l'industrie du film, était mercredi soir sur le tapis rouge du Festival international du film de Doha (DTFF) pour présenter en première Casino Jack. Avenant, généreux, il s'est attardé...

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