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France/retraites : menace sur les aéroports, pas de pénurie selon le gouvernement

Les aéroports français pourraient manquer de kérosène en début de semaine prochaine en raison de la grève dans les raffineries de France dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, mais le gouvernement affirme qu'il n'y a "pas de pénurie".
La ministre de l'Economie Christine Lagarde a exhorté samedi les Français à "ne pas paniquer" face cette situation. "Le gouvernement confirme qu'il n'y a pas de pénurie" de carburant, a-t-elle déclaré sur la radio RTL, affirmant que "les stocks de carburant sont de plusieurs semaines".
Dans le cadre des actions de protestation contre la réforme des retraites (qui prévoit le recul de l'âge minimal de départ de 60 à 62 ans), l'ensemble des 12 raffineries françaises sont en grève et 10 sont à l'arrêt, a indiqué samedi l'Union française des industries pétrolières (Ufip), tandis que des grévistes bloquent des dépôts de carburants.
L'oléoduc qui approvisionne en carburants les aéroports parisiens d'Orly et Roissy ne fonctionne que "par intermittence", a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de l'Ecologie. La société Trapil gérant cet oléoduc avait indiqué vendredi qu'il ne pouvait plus fonctionner, faute de produits pétroliers.
Roissy ne dispose de réserves de kérosène que jusqu'à lundi soir ou mardi, a poursuivi le porte-parole du ministère. Pour celui d'Orly, il y a "17 jours de stocks", avait indiqué vendredi une porte-parole de Trapil.
"On a des pistes pour trouver des solutions pour approvisionner l'aéroport (de Roissy). On est confiant", a poursuivi le porte-parole du ministère de l'Ecologie.
"La situation est tendue", a cependant reconnu le président de l'Ufip Jean-Louis Schilansky. L'aéroport de Nantes (ouest) a déjà rencontré "des petites difficultés" mais a été approvisionné par celui de Bordeaux (sud-ouest).
Concernant les carburants à la pompe, le ministère de l'Ecologie assure que, grâce au déblocage des réserves et aux importations, il n'y a aucun problème jusqu'au "début du mois de novembre". "Au-delà, nous trouverons des solutions en développant les importations", a-t-on souligné de même source.
Actuellement, les importations proviennent par camions, barges et bateaux d'Italie, Espagne, Belgique et Allemagne.
Selon la ministre de l'Economie seules 230 stations-services sur 13.000, soit environ 2%, sont en rupture totale de carburant.
Sur les quelque 4.000 stations-services de Total en métropole "250 à 300 connaissent des difficultés à un moment ou un autre de la journée", a indiqué un porte-parole de la compagnie pétrolière.
Le PDG de Total, Christophe de Margerie, a reconnu vendredi que cette grève "pose des soucis", mais il a assuré que son groupe pouvait garantir un approvisionnement d'au moins une semaine.
"Le point-clé c'est l'accès aux dépôts", a rappelé le président de l'Ufip.
Samedi, les forces de l'ordre ont à nouveau évacué des dépôts de carburant bloqués par des grévistes notamment à Rouen (ouest), après en avoir débloqué quatre la veille.
Par ailleurs, en raison de la grève au port de Marseille (sud), 46 pétroliers, 7 chimiquiers et 10 gaziers, étaient également bloqués en mer samedi.
Jeudi, le gouvernement avait autorisé le déblocage d'une partie des réserves de carburant des opérateurs, soit 10 à 12 jours de consommation. Mais il exclut de toucher pour l'instant aux réserves stratégiques (environ 98 jours de consommation) utilisables seulement en cas de crise internationale majeure.
Malgré toutes les assurances données, les automobilistes se sont rués samedi vers les stations services, dont certaines étaient bondées, d'autres surveillées par la police.
Les aéroports français pourraient manquer de kérosène en début de semaine prochaine en raison de la grève dans les raffineries de France dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, mais le gouvernement affirme qu'il n'y a "pas de pénurie".La ministre de l'Economie Christine Lagarde a exhorté samedi les...