"Mais la raison principale au ralentissement du processus est un manque de vision et de pensée stratégique de la part des politiciens et intellectuels européens. Ils devraient penser dans une perspective de 25, 50 ou 100 ans", a-t-il jugé.
"Ils verraient alors que la Turquie ne peut que renforcer l'Union européenne -je pourrais faire la liste de beaucoup de sujets, de l'approvisionnement énergétique à la sécurité. Mais si on ne pense qu'au quotidien, alors le processus bloque", a dit M. Gül.
Les négocations ouvertes en 2005 ne progressent qu'au compte-gouttes, en raison du blocage persistant sur plusieurs chapitres thématiques liés notamment à la non-reconnaissance par Ankara de la partie de l'île de Chypre qui a rejoint l'UE en 2004.
La France et l'Allemagne, deux poids lourds européens, sont très réticentes à l'idée de voir un État majoritairement musulman de 73 millions d'habitants rejoindre l'UE et préfèreraient s'en tenir à un "partenariat privilégié".
Berlin répète régulièrement que l'issue des négociations d'adhésion avec Ankara est "ouverte".
Mardi, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait exhorté la Turquie à avancer dans la voie des réformes en vue de l'ouverture de nouveaux chapitres de négociations avec l'UE, affirmant: "la balle est de votre côté".
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