Elle a invité les dirigeants du pays « à prendre leurs responsabilités » pour lui permettre d'aller de l'avant. « La pression extérieure a un rôle à jouer », a souligné Mme Clinton, mais « au bout du compte, les peuples doivent régler les problèmes eux-mêmes ». « Les haines ont reculé mais le nationalisme persiste. Et ce que représente l'intégration à l'Europe, la promesse d'une plus grande stabilité et davantage d'opportunités, demeure hors de portée », a souligné la secrétaire d'État. Les Bosniens des trois communautés doivent « renforcer les institutions démocratiques, approfondir la paix entre voisins et créer les conditions d'un progrès politique, économique et social sur le long terme », a-t-elle réclamé. Les États-Unis feront leur possible pour soutenir cet effort, a-t-elle promis.
Mais faute d'accomplir les réformes, a-t-elle averti, la Bosnie risque de tomber « en panne » et de manquer le coche de l'Union européenne et de l'OTAN, c'est-à-dire « le meilleur moyen d'arriver à une croissance durable et à la stabilité politique à long terme ». Mme Clinton a dit avoir relayé « franchement » ce message aux membres de la présidence collégiale de Bosnie sortante, rencontrés hier matin, ajoutant qu'elle espérait que l'arrivée d'un nouveau gouvernement central bosnien à Sarajevo permettrait des progrès.
La Bosnie, née des accords de Dayton, est bloquée dans ses réformes depuis quatre ans en raison des divergences intercommunautaires sur l'avenir de l'État central.
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